L’US-DFC, un acteur majeur du capital-investissement en Afrique, a exprimé sa volonté de renforcer sa présence au Niger et dans la région du Sahel en général. L’institution américaine s’intéresse particulièrement au domaine des énergies durables.
Lors d’une réunion entre Scott Nathan, directeur général de l’US DFC (U.S. International Development Finance Corporation), et Mohamed Bazoum, président du Niger, il a été annoncé que l’institution était prête à accroître ses investissements dans ce pays sahélien, avec un accent particulier sur la sécurité énergétique. Cette annonce a été faite en marge du 15e forum d’affaires Afrique-États-Unis qui se tient actuellement à Gaborone, au Botswana.
La DFC est une institution publique américaine chargée de financer le secteur privé dans les pays en développement. Lors de la réunion entre Scott Nathan et Mohamed Bazoum, aucun détail supplémentaire n’a été donné concernant les échanges entre les administrations américaine et nigérienne. Cependant, il convient de souligner que la question de l’énergie a été abordée par le président nigérien lors de ses interventions.
Mohamed Bazoum a expliqué lors d’un panel que la stratégie de son pays visait à exploiter le secteur pétrolier pour générer des revenus supplémentaires et créer un environnement favorable à l’investissement dans les énergies renouvelables. Le Niger souhaite tirer parti de l’engagement de l’US DFC en tant qu’investisseur responsable pour développer ce secteur.
La DFC pourrait s’intéresser tout particulièrement au secteur émergent du gaz au Niger. En effet, l’organisation a déjà démontré son engagement dans ce type de projets, notamment au Mozambique, où elle a accordé une garantie de 1,5 milliard de dollars pour un projet en développement. Le président nigérien a également évoqué la possibilité de solliciter un soutien pour le développement de ce secteur au Niger.
Cependant, le Niger fait partie de cette zone géographique caractérisée par une instabilité sécuritaire et des activités de groupes qualifiés de terroristes par le gouvernement américain. Les risques liés à la sécurité pourraient être considérés comme trop élevés par l’institution américaine de financement du développement.
La DFC se félicite de son engagement sur le continent africain et revendique des engagements d’une valeur de 11 milliards de dollars. Selon les données disponibles sur la plateforme EcofinPro, l’institution a annoncé 57 projets d’investissement (hors garanties) en faveur du continent entre 2017 et fin mars 2023.
En plus de sa rencontre avec le président du Niger, Scott Nathan a également eu l’occasion de rencontrer d’autres dirigeants africains, tels que le président du Mozambique et le Premier ministre du Lesotho. Lors de ces rencontres, le directeur exécutif de l’US DFC a partagé le même message : augmenter les engagements de son organisation en Afrique.
L’annonce de l’augmentation des investissements de l’US DFC au Niger témoigne de l’intérêt croissant de l’institution américaine pour le secteur énergétique dans ce pays sahélien. L’US DFC se positionne en tant qu’investisseur responsable et pourrait jouer un rôle clé dans le développement du secteur gazier nigérien et des énergies renouvelables. Toutefois, il reste à voir comment les défis liés à la sécurité dans la région du Sahel pourraient également influencer les décisions d’investissement de l’US DFC.