Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a souligné lors de la réunion technique du G24, dont il assure la présidence, que les difficiles conditions d’accès au financement constituent un obstacle pour les investissements dans le développement humain dans les pays du Sud.
Les pays du Sud, notamment en Afrique, sont confrontés à des arbitrages difficiles depuis plusieurs années, exacerbés par les crises successives, notamment celle liée à la pandémie de Covid-19. La pénurie de financement et le fardeau de la dette limitent la capacité des pays à mettre en œuvre des politiques essentielles pour le développement humain.
Les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes et l’inflation généralisée, avec la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, font partie des nombreux problèmes urgents auxquels les pays du Sud sont confrontés.
Le besoin de protéger les pouvoirs d’achat des populations a obligé les États à mobiliser leurs maigres ressources pour financer des subventions sur les produits essentiels. Cependant, le remboursement des dettes continue de peser sur les finances publiques, retardant ainsi les investissements à moyen et long terme dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé et la lutte contre la pauvreté.
Pour faire face à ces défis, les pays sont appelés à accélérer la mobilisation des ressources intérieures. Certains pays d’Afrique ont annoncé la fin des subventions généralisées à la consommation afin de rediriger les sommes économisées vers des secteurs stratégiques. D’autres ont accompagné ces mesures d’une hausse des impôts pour améliorer la mobilisation des ressources intérieures.
Le G24 souligne l’importance de trouver un équilibre entre l’ajustement macroéconomique à court terme et le développement durable pour surmonter ces défis. Cela nécessitera une coordination et une collaboration internationale pour soutenir les pays du Sud dans leur quête de développement économique et humain.