En avril dernier, les utilisateurs de télécommunications au Burkina Faso ont organisé une protestation contre les opérateurs et leurs services jugés trop coûteux. Environ trois mois plus tard, malgré les engagements pris par les sociétés de télécommunications, les consommateurs ne constatent pas de différences majeures.
À partir du 8 août, les consommateurs des télécommunications entameront une nouvelle campagne de protestation contre les opérateurs de téléphonie mobile au Burkina Faso, à savoir Moov Africa, Orange et Telecel. La plateforme des associations de défense des droits de l’homme du Burkina Faso a annoncé cette campagne lors d’une conférence de presse le 20 juillet.
La campagne débutera avec le groupe Moov Africa le mardi 8 août 2023, suivie une semaine après par le boycott du groupe Orange le mardi 15 août, puis par le groupe Telecel le mardi 22 août. Les abonnés sont invités à se déconnecter du réseau mobile pendant 5 heures, de 7 heures à 12 heures, en signe de protestation.
Cette nouvelle vague de protestations est considérée comme l’acte 2 d’une opération intitulée « Vent du salut », qui avait débuté mi-avril pour dénoncer les coûts élevés des services proposés par les opérateurs télécoms burkinabè. Malgré les engagements pris suite à l’intervention de l’Autorité de régulation des communications et des postes (ARCEP), les protestataires estiment que les mesures prises sont insuffisantes et en deçà de leurs attentes.
Les consommateurs des télécommunications espèrent, grâce à ce nouveau mouvement, obtenir une réduction des coûts des services et une amélioration de leur qualité. Des coûts plus abordables et des offres améliorées devraient encourager une utilisation plus répandue et une adoption plus rapide de l’Internet au Burkina Faso. Selon les données de l’ARCEP, le taux de pénétration de l’Internet était de 65,38 % au deuxième trimestre 2022, tandis que celui de la téléphonie mobile atteignait 111,69 %.