Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a donné son approbation à un échange d’expositions d’une valeur d’un milliard de dollars américains avec la Banque asiatique de développement. Cette mesure vise à renforcer les fonds propres disponibles pour les prêts souverains et à créer des tampons dans les paramètres d’adéquation des fonds propres de la Banque africaine de développement.
Il s’agit du deuxième accord d’échange d’expositions de ce genre pour la Banque africaine de développement, qui avait déjà réalisé un accord similaire avec la Banque interaméricaine de développement et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement du Groupe de la Banque mondiale en 2015.
Les échanges d’expositions entre banques multilatérales de développement permettent un échange synthétique d’expositions souveraines de manière neutre en matière de risque. Cela aide à surmonter les contraintes liées aux limites d’exposition sur un débiteur unique et à la concentration du portefeuille.
Ce nouvel échange d’expositions vise à soutenir les pays africains, en particulier face aux défis posés par la pandémie de Covid-19 et les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui ont touché de nombreux pays africains.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan d’action du G20 visant à optimiser les bilans des banques multilatérales de développement sans augmenter de manière significative les risques ou affecter négativement leurs notations de crédit.
Bien que les ratios prudentiels actuels de la Banque africaine de développement soient conformes à leurs limites statutaires et que sa notation de crédit ait été confirmée à triple A par S&P, ce deuxième échange d’expositions lui permettra de fournir des financements supplémentaires aux pays africains, notamment pour les prêts contracycliques, tout en respectant ses limites internes d’exposition sur un débiteur unique et ses ratios de concentration.
Max Ndiaye, directeur du Département syndications, cofinancement et solutions clients de la Banque africaine de développement, a souligné l’importance de cette opération en déclarant : « Cette opération démontre la pertinence de l’engagement de la Banque africaine de développement et de ses institutions sœurs à répondre à l’appel du G20 en adoptant des approches et des initiatives innovantes, y compris les transferts de risques, pour maximiser les fonds propres afin d’accroître les prêts au développement. »