Au Sénégal, la pêche est actuellement la principale source d’approvisionnement en produits halieutiques. Cependant, face à la menace d’épuisement des stocks dans ce secteur, les autorités se tournent désormais vers le développement de l’aquaculture.
L’Agence nationale de l’agriculture (ANA) du Sénégal a récemment approuvé une nouvelle feuille de route visant à développer l’aquaculture au cours des 10 prochaines années. Ce plan, d’un coût total de 129 milliards de francs CFA (219 millions $), sera principalement réalisé en coopération avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Selon Pape Sagna Mbaye, ministre des Pêches et de l’Économie maritime, l’objectif est d’atteindre d’ici 2032 une production aquacole de 68 000 tonnes, alors que le stock actuel est d’environ 1 600 tonnes.
La feuille de route prévoit également d’augmenter la production locale d’alevins à 172 millions d’individus par an et celle de provendes pour poissons à 90 000 tonnes à terme. En termes d’impact socio-économique, plus de 50 000 nouveaux emplois devraient être créés dans le secteur, comparativement aux 2 000 emplois actuels.
Dans le cadre de ce plan, les autorités prévoient de mettre en place des mesures incitatives pour attirer davantage d’opérateurs privés dans le secteur aquacole, d’établir des zones économiques spéciales et de multiplier les partenariats public-privé (PPP) afin de développer des projets d’investissement.
Cette nouvelle feuille de route vient compléter d’autres stratégies actuellement déployées par le gouvernement dans le secteur, notamment la Lettre de politique sectorielle de développement de la pêche et de l’aquaculture (LPSDPA) couvrant la période 2016-2023, ainsi que le Plan national d’adaptation du secteur de la pêche et de l’aquaculture face au changement climatique à l’horizon 2035.