Le gouvernement nigérian a récemment réussi à mobiliser plus de 500 millions de dollars pour transformer le secteur de la production alimentaire dans le pays, qui est le plus peuplé d’Afrique. Ces fonds ont été levés auprès de banques multilatérales de développement et d’institutions financières internationales.
Le vice-président Kashim Shettima (photo) a annoncé cette initiative dans un communiqué publié ce mardi 25 juillet, en marge du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +2, qui se déroule à Rome. Ces fonds seront utilisés pour soutenir l’innovation, développer la chaîne de valeur agroalimentaire et créer des zones spéciales de transformation agro-industrielle.
Cette mesure fait suite à la déclaration d’état d’urgence sur la sécurité alimentaire par le président nigérian Bola Tinubu le 13 juillet. Cette déclaration vise à permettre à l’État de prendre des mesures exceptionnelles pour renforcer la sécurité alimentaire et l’approvisionnement alors que le pays, avec plus de 200 millions d’habitants, fait face à une inflation atteignant son niveau le plus élevé en deux décennies.
Le taux d’inflation des produits alimentaires a atteint 24,82 % en glissement annuel en mai 2023, contre 19,50 % en mai 2022, principalement en raison de la hausse des prix de l’huile de table, de l’igname et d’autres tubercules, du pain et des céréales, du poisson, des pommes de terre, des fruits, de la viande, des légumes et de l’alcool, selon le Bureau national des statistiques (NBS).
Parmi les mesures envisagées par les autorités pour améliorer la sécurité alimentaire figurent le défrichement de forêts pour les remplacer par des terres agricoles, la fourniture d’engrais et de céréales aux agriculteurs, ainsi que l’amélioration de la sécurité dans les provinces agricoles. Ces efforts visent à relever le défi de la sécurité alimentaire dans le pays et à améliorer la situation économique pour les millions de Nigérians dépendant du secteur agroalimentaire.