Suite à la levée des subventions sur le carburant, l’activité économique du Nigeria est confrontée à une hausse de l’inflation, ce qui a poussé la Banque centrale à prendre des mesures pour y faire face. Ainsi, le taux directeur a été relevé de 25 points de base, passant de 18,50% à 18,75%.
Le Comité de politique monétaire (CPM) a justifié cette décision dans un communiqué publié le mardi 25 juillet en soulignant la persistance de l’inflation et son impact potentiellement négatif sur la croissance économique et les revenus des ménages.
L’inflation globale a augmenté de 0,38 point de pourcentage en juin 2023, atteignant 22,79% par rapport à 22,41% le mois précédent, principalement en raison d’une hausse modérée des prix des denrées alimentaires et d’autres produits de base.
Le CPM s’inquiète également des répercussions des récentes décisions politiques, telles que la suppression des subventions sur l’essence, la libéralisation du taux de change et le déboursement des palliatifs, qui pourraient aggraver l’inflation.
En mai 2023, le président nigérian Bola Tinubu avait annoncé la suppression des subventions sur l’essence, invoquant des fraudes massives profitant à des pays voisins. Depuis, le gouvernement a pris des mesures pour atténuer les effets de cette mesure, notamment en revalorisant le salaire minimum national en juin pour améliorer le niveau de vie des populations.
Plus récemment, le président a approuvé la création d’un fonds de soutien aux infrastructures pour les 36 États fédéraux du pays, visant à utiliser les économies réalisées grâce à la suppression des subventions pour investir à long terme dans des secteurs clés et ainsi bénéficier à l’ensemble de la population.
Selon les données du Fonds monétaire international, le Nigeria prévoit une croissance économique de 3,2% pour cette année avec une inflation globale annuelle de 20,1%. La Banque centrale prend des mesures pour faire face à ces défis économiques et contrôler l’inflation afin de stabiliser l’économie nationale.