La proposition de loi visant à stabiliser le naira, la devise nigériane, a été rejetée par le parlement, face à une dépréciation rapide de la monnaie. Cette dépréciation a été accentuée par la décision du nouveau président d’unifier les taux de change, entraînant une dépréciation d’environ 100%, passant de 460 nairas pour 1$ à près de 815 sur le marché officiel.
La députée Beni Lar, soutenant sa proposition de loi, a rappelé l’évolution du taux de change au cours des dernières décennies, soulignant la promesse de stabiliser le taux de change à 200 nairas pour 1$ faite pendant la campagne électorale par le nouveau gouvernement.
La suppression du taux de change officiel fixé par la Banque centrale au profit d’un taux déterminé par l’offre et la demande sur le marché a été une demande des bailleurs de fonds et des investisseurs étrangers, estimant que le maintien d’un taux artificiel compliquait les affaires économiques du Nigeria.
L’inflation continue de s’accélérer au Nigeria en raison d’une hausse des prix des produits importés, en particulier en raison de la faiblesse du naira. La Banque centrale a récemment augmenté ses taux directeurs de 0,25% lors de sa réunion de comité de politique monétaire.
Cette situation a des répercussions sur la capacité des banques commerciales à accorder des crédits à long terme, les poussant à privilégier les placements à moyen et court terme. Cela peut entraver le financement de la transformation économique du pays pour accroître la production locale et réduire les importations.
L’impact de la situation actuelle sur les banques reste à surveiller, mais ses conséquences pourraient être visibles dans les bilans de fin d’année. Le Nigeria fait face à des défis économiques complexes, et la stabilité du naira demeure une préoccupation majeure pour le pays.
