Suite à un premier round de négociations infructueuses le 27 juillet, les chauffeurs et receveurs des minibus de marque « Tata », ainsi que les propriétaires de ces véhicules, regroupés au sein de l’Association de financement des transporteurs (Aftu), ont finalement trouvé un terrain d’entente.
Une rencontre tripartite présidée par le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), Thierno Birahim Aw, s’est tenue le samedi 29 juillet 2023, en présence du représentant de la Direction générale du travail et de la sécurité sociale (Dgtss). Lors de cette rencontre, un protocole d’accord a été signé, ce qui a conduit à la suspension du mot d’ordre de grève par les représentants des travailleurs. Selon les termes de l’accord, les parties ont convenu de poursuivre le processus de régularisation de la situation des travailleurs dans un délai d’un mois. De plus, les opérateurs de transport se sont engagés à déclarer tous les travailleurs à l’Inspection du Travail et de la Sécurité sociale.
Une revalorisation des salaires a également été convenue. Ainsi, les salaires nets des chauffeurs seront portés à cent trente mille (130 000) F Cfa et ceux des receveurs à cent mille (100 000) F Cfa. Ces montants incluent un forfait d’heures supplémentaires, et en complément, le chauffeur et le receveur bénéficieront d’une « ration journalière » fixée respectivement à trois mille (3000) F Cfa et deux mille (2000) F Cfa, attribuée dans les mêmes conditions que la prime de panier.
Concernant le personnel mutualisé du Centre d’appui à la professionnalisation des transports (Captrans), employeurs et employés ont convenu de traiter la revalorisation de leurs salaires dans le cadre de la restructuration du centre, à finaliser dans un délai d’un mois.
Par ailleurs, le protocole stipule que les transporteurs s’engagent à ne pas poursuivre en justice, ni à sanctionner les grévistes pour des raisons liées à la grève. Les points inscrits sur la plateforme revendicative et non traités lors de cette rencontre seront également examinés par les deux parties dans un délai d’un mois.
Le Cetud, avec l’implication étroite de la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale, s’est engagé à accompagner les acteurs dans la mise en œuvre des conclusions retenues lors de cette négociation.