Capital-risque : baisse des flux pour les start-up africaines sur S1 – 2023

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Les start-up africaines ont connu une baisse de 43% des financements par capital-risque au cours du premier semestre 2023. L’Association africaine de capital investissement et capital-risque (AVCA) considère cette évolution comme un retour à la normale et une étape de maturation du secteur qui sera bénéfique pour l’Afrique.

Durant les six premiers mois de l’année 2023, seules 263 opérations de financement par capital-risque ont été signalées pour les start-up actives en Afrique, comparé à plus de 400 au premier semestre de l’année précédente. Cette tendance à la baisse a été constatée depuis le quatrième trimestre 2022, et la période d’avril à juin 2023 a été la plus faible depuis 2020. La valeur des investissements annoncés a également baissé de 40% par rapport à la même période en 2022, s’élevant à seulement 2,1 milliards de dollars au lieu de 3,5 milliards de dollars.

Néanmoins, l’AVCA refuse d’interpréter cette baisse comme une contreperformance. Selon les analystes de l’association, il s’agit plutôt d’un retour à la normale après des années exceptionnelles où l’abondance de liquidités à faible coût dans certains pays (notamment aux États-Unis) et le manque d’opportunités de placement ont entraîné des investissements massifs. Cette situation s’est atténuée récemment, ce qui a impacté les investissements dans les start-up africaines.

En dépit de cette baisse, la valeur globale et le volume des transactions de financement par capital-risque en Afrique restent supérieurs aux moyennes enregistrées au cours du premier semestre depuis 2017. Il sera intéressant de surveiller l’évolution au troisième trimestre pour évaluer si la correction et la maturation du marché continuent ou si l’intérêt des investisseurs pour l’Afrique diminue.

La relation entre l’Afrique et le capital international demeure complexe, principalement en raison d’une perception élevée du risque sur le continent et de certaines régulations d’affaires qui, bien qu’améliorées sur le papier, ne sont pas toujours efficaces en pratique. Les dévaluations de monnaies dans certains pays africains engendrent des coûts élevés de rapatriement des bénéfices, tandis que l’inflation élevée limite le pouvoir d’achat des clients et réduit ainsi les perspectives de revenus. Malgré ces défis, l’Afrique reste un marché prometteur pour les investisseurs, et sa maturation progressive devrait contribuer à renforcer la confiance dans le secteur des start-up sur le continent.

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