Selon un rapport récent de la Banque africaine de développement (BAD), la croissance de l’Afrique de l’Ouest a ralenti pour atteindre un taux estimé à 3,8% en 2022, après une reprise à 4,4% en 2021. Cependant, l’institution prévoit une légère augmentation de la croissance en 2023, avec une estimation de 3,9%.
La BAD explique cette tendance positive par plusieurs facteurs, notamment une absorption intérieure accrue et une demande extérieure soutenue dans la région. Les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et des services devraient également contribuer à la croissance économique.
Le rapport souligne que la croissance régionale sera davantage portée par les économies à faible intensité de ressources telles que le Cap-Vert, le Togo, le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Bénin, la Gambie et la Côte d’Ivoire, ainsi que par quelques autres pays à forte intensité de ressources.
Les prévisions à moyen terme sont encourageantes, avec un retour à un niveau supérieur à 4% de croissance en 2024.
La BAD encourage également l’adaptation aux changements climatiques et la préservation des ressources naturelles de la région. Selon l’institution, cela représente une opportunité pour les entreprises et les gouvernements de s’engager vers une croissance durable et verte. L’industrialisation verte est présentée comme une voie évidente pour y parvenir.
Cependant, pour atteindre ces objectifs de croissance durable, des investissements importants seront nécessaires. Selon Kevin Urama, économiste en chef à la BAD, le continent aura besoin de 235 à 250 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour réaliser les investissements prévus dans le cadre de ses contributions déterminées au niveau national en matière de lutte contre le changement climatique. Jusqu’à présent, l’Afrique n’a reçu qu’environ 29,5 milliards de dollars de financement climatique entre 2019 et 2020, soulignant ainsi le besoin d’une mobilisation accrue des ressources pour atteindre ces objectifs ambitieux.