En Côte d’Ivoire, environ 60 % des importations sont consacrées à la satisfaction des besoins en riz blanchi. Face à l’augmentation de la demande et aux coûts élevés liés à ces importations, plusieurs initiatives voient le jour dans le pays pour améliorer l’approvisionnement en cette denrée sur le marché local.
Le 13 août dernier, le ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a officiellement inauguré les travaux de construction d’une usine de transformation de riz à Odienné, dans le nord-ouest du pays. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental « Usine des Femmes de Côte d’Ivoire » (USIFEM), un projet sur trois ans lancé en 2020.
Le coût total de ce projet s’élève à 4,3 milliards de francs CFA (environ 7,1 millions de dollars). Mis en œuvre par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, ce programme vise principalement à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Il offre aux associations et groupements de femmes l’opportunité d’acquérir et d’installer des équipements pour la transformation semi-industrielle de produits agricoles.
Bien que les détails précis concernant la durée des travaux, le coût total et la capacité de production de la nouvelle usine n’aient pas été divulgués, les autorités escomptent la création de près de 520 emplois directs et indirects une fois que l’usine sera opérationnelle.
Plus largement, cette initiative vise à encourager la contribution des femmes dans le domaine de la transformation du riz et à renforcer la capacité de traitement du riz au niveau local. En Côte d’Ivoire, le gouvernement vise une augmentation de 27 % de la production de riz blanchi d’ici la fin de l’année 2023, pour atteindre 1,4 million de tonnes.