Le Sénégal a enregistré d’importants progrès dans sa quête d’un accès universel à l’électricité. En 2023, le taux national d’accès à l’électricité s’élève à 85 %, tandis que le taux urbain atteint 97 %. Toutefois, certaines régions, notamment Kédougou, Kolda, Kaffrine et Louga, demeurent moins électrifiées que d’autres.
Au cours de la dernière décennie, des avancées significatives ont été réalisées en matière d’électrification, permettant un accès à l’électricité en quantité et en qualité pour tous. Le ministère du Pétrole et des Énergies souligne les progrès accomplis, avec un taux d’électrification nationale de « 85 % (97 % en milieu urbain et 60 % en milieu rural) ». Ces efforts ont permis à 6 211 localités rurales de bénéficier de l’électricité et à 2 837 autres d’être incluses dans des projets en cours de mise en œuvre. Toutefois, il est reconnu que l’accélération est nécessaire pour atteindre l’électrification universelle d’ici 2025 ou éventuellement 2027, étant donné les facteurs exogènes tels que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont eu un impact significatif sur la mise en œuvre de la stratégie.
Afin de positionner le Sénégal en tête des pays affichant les taux d’accès à l’électricité les plus élevés en Afrique subsaharienne, le ministère du Pétrole et des Énergies adopte une stratégie ciblant toutes les localités à électrifier, qu’il s’agisse de villages ou de hameaux. Cette stratégie repose sur trois technologies spécifiques : l’extension du réseau électrique, l’installation de mini-centrales solaires et la mise en place de systèmes solaires photovoltaïques individuels. Ces choix tiennent compte de divers critères tels que la taille de la localité et sa position géographique par rapport au réseau électrique national.
Pour combler l’écart dans l’accès universel à l’électricité, le ministère du Pétrole évalue le coût total des investissements nécessaires à travers le Programme d’Urgence d’Électrification (Puelec), avec un montant total de 516 milliards FCFA. La première phase prioritaire, d’un montant de 61 milliards FCFA, est actuellement en cours de finalisation. Il est à noter que ce programme complète les projets en cours menés par Senelec, ASER, PUDC, PUMA, MCA, avec le soutien de partenaires au développement tels que la Banque mondiale, l’Union européenne, l’Agence Française de Développement, la KfW, la Banque Africaine de Développement, et le Gouvernement américain, entre autres.
Le président de la Commission Énergie et Mines, Abass Fall, a salué l’approche du ministère visant à permettre aux députés de mieux comprendre et de proposer des actions pour le secteur énergétique.