Plus de dix jours après les violentes vagues qui ont causé d’importants dégâts aux établissements hôteliers et de restauration en bord de mer à Grand Bassam, M. Ouattara Alassane, le président de l’association des hôteliers et restaurateurs de cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, s’est exprimé dans une interview accordée à allafrica.com.
Interrogé sur la situation, M. Ouattara Alassane a expliqué que la mer avait montré une grande colère, entraînant des dommages significatifs sur les plages de la zone de Grand Bassam. En tant que président des hôteliers et restaurateurs de cette région, il a souligné que ces événements avaient un impact majeur sur les installations côtières, notamment celles des hôtels et restaurants situés en bord de mer. Ces établissements ont subi des pertes considérables, avec des sections importantes de leurs plages emportées par la mer.
S’exprimant spécifiquement sur les conséquences pour le Warf Hôtel dont il est propriétaire, M. Ouattara Alassane a expliqué que la bordure maritime avait été sévèrement touchée, entraînant une diminution significative de l’activité. Environ 20 mètres de plage ont été emportés, entraînant la perte de structures telles que des paillotes et des maisons. En conséquence, le travail a été fortement affecté, mettant en danger les emplois du personnel. Les dommages matériels et financiers sont considérables, avec des pertes évaluées à plus de 15 millions de francs CFA pour son établissement.
Quant à savoir si ces événements étaient nouveaux ou cycliques, M. Ouattara Alassane a déclaré que de telles catastrophes n’avaient jamais été observées depuis son arrivée à Grand Bassam en 2009. Il a confirmé que les vestiges qui soutenaient le Warf Hôtel ont été emportés par la mer, laissant les fondations exposées.
En termes d’impact global sur l’ensemble des hôtels et restaurants de Grand Bassam, M. Ouattara Alassane a estimé que les pertes totales pourraient atteindre environ deux milliards de francs CFA. Plus de 15 établissements ont été touchés, avec une multitude d’emplois menacés. Il a souligné que l’érosion côtière était un problème qui dure depuis longtemps et que le gouvernement avait prévu de construire une digue pour y faire face.
Interrogé sur les attentes vis-à-vis du gouvernement, M. Ouattara Alassane a demandé que les autorités ivoiriennes considèrent leur situation. Il a fait remarquer que, bien que ces événements n’aient peut-être pas été anticipés dans le budget, les impacts des changements climatiques sont de plus en plus évidents à travers le monde. Il a appelé le gouvernement à orienter les entreprises vers des fonds disponibles pour faire face à de telles situations, en prenant en compte le statut de Grand Bassam en tant que site patrimonial mondial de l’Unesco. M. Ouattara Alassane a demandé un soutien financier pour relancer les activités, aider à payer les factures et les impôts, et préserver les emplois.
En conclusion, il a souligné que bien que les établissements soient en train de prendre des mesures pour faire face à cette situation, des solutions innovantes pourraient être envisagées pour l’avenir, tout en soulignant l’importance d’une aide de l’État pour surmonter cette période difficile.
