Depuis le lancement de l’initiative « Nouvelles routes de la soie » à l’automne 2013, la montée en puissance de la Chine dans le secteur de la construction d’infrastructures en Afrique s’est considérablement accélérée. Selon un rapport publié le 8 août par la fondation philanthropique basée à Singapour, Hinrich Foundation, qui se consacre à la promotion du commerce mondial durable, les entreprises chinoises ont remporté 31 % des contrats de construction d’infrastructures d’une valeur égale ou supérieure à 50 millions de dollars en Afrique au cours de la dernière année. En revanche, leurs concurrentes occidentales n’ont obtenu que 12 % de ces contrats.
Le rapport, intitulé « The drums echoing: Africa’s rising clout in global trade and geopolitics » (L’écho des tambours : la montée en puissance de l’Afrique dans le commerce mondial et la géopolitique), souligne que cette augmentation de l’influence chinoise dans la construction d’infrastructures en Afrique a été stimulée par l’initiative « Nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative/BRI).
Alors qu’en 1990, les entreprises occidentales raflaient 85 % des contrats de construction d’infrastructures en Afrique, les entreprises chinoises n’avaient obtenu que 12 % de ces contrats en 2013, contre 37 % pour les sociétés occidentales.
Le rapport révèle également que la valeur totale des projets d’infrastructures construits par la Chine en Afrique au cours des deux dernières années a atteint 155 milliards de dollars. En comparaison, les investissements directs étrangers des États-Unis sur le continent se sont limités à 44,8 milliards de dollars en 2021.
Référençant une étude récente du cabinet de conseil McKinsey, la Hinrich Foundation indique en outre que plus de 10 000 entreprises chinoises opèrent désormais en Afrique. Cumulant un investissement de 300 milliards de dollars sur le continent, ces entreprises devraient réaliser des revenus cumulés de 440 milliards de dollars d’ici 2025.