La transition vers la 5G est sur le point de donner un nouvel élan aux ambitions de transformation numérique du gouvernement ivoirien. Cette technologie est attendue pour faciliter la réalisation de projets tels que les maisons intelligentes, l’apprentissage en ligne, l’administration électronique, la télémédecine, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets.
L’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) se prépare activement au déploiement commercial de la technologie 5G dans le pays. Le régulateur a lancé un appel d’offres visant à sélectionner un cabinet capable de concevoir des mécanismes de partage des infrastructures de télécommunications pour le déploiement du haut débit ultrarapide. Cette initiative vise à accélérer le déploiement de la 5G en réduisant les coûts opérationnels des opérateurs télécoms. L’appel d’offres a été initié le mardi 22 août.
L’année 2021 a marqué le véritable départ de la Côte d’Ivoire vers la 5G, avec l’adoption de la feuille de route gouvernementale pour son déploiement. Abidjan a pour ambition de lancer cette technologie avant la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en janvier 2024, qui se tiendra dans le pays.
Les opérateurs de télécommunications ivoiriens se préparent également activement à déployer la 5G. La société MTN, qui a débuté les tests de cette technologie dès décembre 2021, se tient prête à lancer ses services 5G dès que les autorités compétentes donneront leur autorisation. Son concurrent direct, Orange, a lancé en septembre 2022 le « Orange 5G Lab », un espace dédié à l’expérimentation et à la découverte de la 5G, ouvert aux start-up et aux professionnels du numérique.
L’initiative de partage d’infrastructures envisagée par l’ARTCI devrait grandement accélérer le déploiement de cette nouvelle technologie tout en minimisant les coûts pour les opérateurs télécoms. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) recommande que les opérateurs envisagent de partager à la fois les infrastructures passives (comme les sites physiques et les systèmes d’alimentation) et les infrastructures actives (telles que les antennes et les émetteurs-récepteurs) afin d’atteindre de manière rentable la performance et la capacité exigées par la 5G.