M. Christian Nti, Directeur général de l’Autorité des autoroutes du Ghana, a déclaré que le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dépendra en partie de la qualité des routes dans les pays participants.
« Si nous devons améliorer les volumes d’échanges entre les pays africains, en particulier par le transport routier, alors nous devons avoir des routes de qualité qui transporteront les marchandises vers les pays participants. »
M. Nti a fait cette déclaration lors d’un forum d’affaires d’une journée organisé par la Conférence internationale sur le commerce et les finances du Ghana (GITFiC) à Lomé, au Togo.
Le forum, qui a attiré des acteurs de l’industrie du Ghana et du Togo, a été organisé par GITFiC pour renforcer les activités du secrétariat de la ZLECAf dans leur effort de créer un marché commun parmi les pays participants du continent et au-delà.
La ZLECAf est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 : c’est un accord commercial ambitieux, ayant une portée globale qui inclut des domaines essentiels de l’économie africaine, tels que le commerce numérique et la protection des investissements, entre autres domaines.
En éliminant les barrières au commerce en Afrique, l’objectif de la ZLECAf est de stimuler de manière significative le commerce intra-africain, en particulier le commerce dans la production à valeur ajoutée et le commerce dans tous les secteurs de l’économie africaine.
L’élimination des obstacles non tarifaires (ONT) est essentielle pour stimuler le commerce intra-africain et atteindre les objectifs de la ZLECAf.
Cela réduira les coûts du commerce transfrontalier et facilitera le mouvement transfrontalier des marchandises, et la majeure partie des avantages de la ZLECAf seront réalisés si les États parties gèrent et éliminent efficacement les ONT.
Selon la Banque mondiale, l’accord de la ZLECAf vise à fournir une intégration économique plus large et plus profonde sur le continent ainsi qu’à attirer l’investissement, stimuler le commerce, offrir de meilleurs emplois, réduire la pauvreté et accroître la prospérité partagée en Afrique.
M. Nti a appelé à investir 80 % des ressources de l’Afrique dans la construction de routes pour faciliter le mouvement des biens et des services et rendre le commerce moins cher que l’importation en provenance d’autres continents.
Il a déclaré qu’avec de bonnes routes, les agriculteurs ne subiraient pas de pertes après la récolte, une situation qui pourrait également encourager plus de Ghanéens à se lancer dans l’agriculture pour produire davantage de matières premières destinées à l’exportation et à la consommation domestique.
Il a déclaré que l’investissement dans les routes pourrait permettre à de nombreuses personnes vendant et faisant du commerce dans les principales rues de se lancer dans d’autres activités pour gagner leur vie.
Lors d’une visite à l’ambassadeur du Ghana, M. Kofi Mensah Demitia, il a exhorté les Ghanéens à profiter de la localisation du secrétariat de la ZLECAf au Ghana pour créer des opportunités qui bénéficieront à tous les Ghanéens.
Il a déclaré que les volumes d’échanges entre le Ghana et le Togo pourraient augmenter considérablement si les barrières étaient levées pour permettre la libre circulation des biens et des services.
« Ces deux pays frères ne pourront augmenter leurs volumes d’échanges que s’ils réduisent certaines taxes et s’engagent dans des situations gagnant-gagnant, au lieu de tenter de se saboter mutuellement, ce qui ne bénéficiera à aucun membre des pays. »
M. Selasi Koffi Ackom, Directeur général de la GITFiC, a déclaré que l’objectif principal de son organisme était de promouvoir un commerce sain entre les pays africains.
Pour assurer sa faisabilité, M. Ackom a déclaré que la GITFiC avait au cours des dernières années parcouru différents pays africains pour sensibiliser la communauté d’affaires aux avantages de la ZLECAf.
Il a également indiqué que la GITFiC avait rédigé un livre pour renforcer leur démarche de promotion, afin de favoriser le partenariat commercial et la libre circulation des biens et des services sur le continent, et a conseillé à la communauté d’affaires d’utiliser ce livre comme guide pour atteindre les objectifs de la ZLECAf et au-delà.
