En plus de favoriser la création d’emplois et la croissance économique, cet accord ouvrira la voie à la libération totale du potentiel des petites et moyennes entreprises (PME) dans le commerce intra-africain et extra-africain.
La China Development Bank (CDB) a annoncé le lundi 28 août qu’elle octroiera un prêt de 400 millions de dollars pour soutenir les PME en Afrique, en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
La signature de l’accord s’est tenue au siège d’Afreximbank au Caire (Égypte) entre Benedict Oramah, président du conseil d’administration d’AfreximBank, et Tan Jiong, président de la CDB.
Selon le communiqué, cette entente prévoit un déploiement sur sept ans, directement ou via des intermédiaires, d’un mécanisme de financement pour les PME impliquées dans le commerce intra-africain et extra-africain, ainsi que dans les secteurs productifs au sein des États membres d’Afreximbank.
Bien que les modalités de prêt n’aient pas été divulguées, Benedict Oramah a souligné qu’elles seront « relativement abordables » et que les avantages financiers en termes de taux et de durée de remboursement seront transférés aux bénéficiaires finaux.
Benedict Oramah a ajouté : « Cette facilité renforce encore davantage le partenariat stratégique que nous avons développé avec la Banque de développement de Chine au cours des six dernières années, et qui a déjà vu la CDB réaliser trois interventions pour soutenir nos initiatives à AfreximBank. »
En Afrique subsaharienne, les PME représentent près de 90 % de l’ensemble des entreprises et contribuent à hauteur de 38 % au produit intérieur brut (PIB) régional, selon les données de la Banque mondiale. Malgré leur importance économique, ces PME font face à des défis d’accès au financement et au crédit, en grande partie en raison de leur statut informel. Avant la pandémie de covid-19, la Société financière internationale (SFI), membre du groupe de la Banque mondiale, estimait le déficit de financement des PME africaines à 331 milliards de dollars, principalement en raison de la réticence des banques à les financer.
Il est à noter, par exemple, que les prêts bancaires ne représentent que 11 % des financements accordés aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), comme l’a révélé le rapport « Africa MSME Pulse Survey 2023 », publié en février dernier par GeoPoll en collaboration avec Africa 118.