Au Burkina Faso, l’agriculture joue un rôle crucial, contribuant à hauteur de 20 % du PIB et employant environ 73 % de la population active. Le gouvernement, mettant la sécurité alimentaire au sommet de ses priorités, a récemment élaboré une série de plans d’intervention dans le secteur agricole au cours des trois derniers mois.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques du Burkina Faso a annoncé la mise en place d’un nouveau plan visant à accroître la production agricole. Cette annonce a été faite lors du Conseil des ministres le 30 août dernier.
Intitulé « Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 », ce nouveau programme nécessite un financement estimé à 592 milliards de francs CFA (soit 981 millions de dollars américains). En détail, 54 % de cette enveloppe (soit 317 milliards de francs CFA) proviendront du secteur privé, tandis que le reste sera financé par des ressources publiques.
Les autorités prévoient que cette initiative ciblera huit filières agricoles considérées comme stratégiques pour le pays. Il s’agit du riz, du maïs, de la pomme de terre, du blé, du poisson, du bétail-viande, de la volaille et de la mangue.
Le communiqué officiel indique : « Ce plan opérationnel représente un cadre de programmation des actions prioritaires découlant des efforts de nombreux acteurs et instruments de la Transition en matière d’agriculture et d’élevage, visant à assurer la souveraineté alimentaire dans notre pays. »
Par ailleurs, les autorités prévoient la création d’au moins 100 000 emplois dans le secteur agropastoral, spécifiquement pour les jeunes, les femmes, les Personnes déplacées internes (PDI) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Il est à rappeler que ce plan est le troisième annoncé par le gouvernement depuis mai dernier dans le but d’augmenter la production agricole du pays et d’améliorer la sécurité alimentaire.