Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a inauguré la pêche industrielle et semi-industrielle au port de pêche d’Abidjan le vendredi 1er septembre 2023, mettant ainsi fin à deux mois de repos biologique qui s’étendait du 1er juillet au 31 août.
Le ministre Touré a exprimé sa satisfaction quant à l’adhésion parfaite de tous les acteurs aux mesures de gestion et de surveillance mises en place pour cette période de fermeture. Il a déclaré : « Nous croyons que ces mesures amélioreront la contribution de la pêche industrielle à la production nationale de pêche, visant à atteindre 30 % de 2024 à 2030, soit entre 32 500 et 39 000 tonnes, contre 22 % en 2022 (17 508 tonnes). Ces prévisions confirment que les ressources reconstituées contribueront à augmenter le chiffre d’affaires et à maintenir les emplois. »
Le ministre Sidi Touré a également appelé tous les acteurs de la pêche à s’engager dans une pêche responsable et à adopter une tolérance zéro envers tout acte de pêche illicite, non déclarée et non réglementée.
Le colonel Bina Fofana, directeur des Pêches, a précisé qu’au cours de cette période, 51 missions de patrouille ont été menées pendant 55 jours, et aucune infraction à la fermeture des pêches n’a été constatée. Ces missions ont couvert les frontières maritimes ouest et est, ont dissuadé les tentatives d’infraction, ont étendu le contrôle à toute la zone côtière et n’ont repéré aucune unité de pêche en mer.
La fermeture saisonnière des pêches a été instaurée lors de la 13ème session de la Conférence ministérielle du Comité des pêches du centre-ouest du Golfe de Guinée (CPCO) en décembre 2021. Cette fermeture a été divisée en trois phases pour l’année 2023 : du 1er janvier au 13 mars pour les navires thoniers et les unités de pêche artisanale, du 1er au 31 juillet, et du 1er juillet au 31 août pour les unités semi-industrielles et industrielles.
Les activités de la pêche en Côte d’Ivoire génèrent près de 100 000 emplois directs et soutiennent la vie de plus de 580 000 personnes. Le poisson est la principale source nationale de protéines animales, avec une consommation par habitant dépassant les 20 kilogrammes depuis 2016.