Au Ghana, le secteur agricole demeure insuffisamment financé malgré son importance économique. Bien qu’il contribue à hauteur d’environ 18 % du PIB du pays, il ne bénéficie actuellement que de 5 % de l’ensemble des prêts octroyés par les banques.
Le 1er septembre, le ministre des Finances ghanéen, Mohammed Amin Adam, a lancé un nouveau programme intitulé « Affordable Agricultural Financing for Resilient Rural Development » (AAFORD), visant à améliorer l’accès au financement agricole.
D’un montant total de 69,7 millions de dollars, cette initiative est financée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour une période de 6 ans. Dans le cadre de ce programme, les institutions financières partenaires bénéficieront de mesures telles que des garanties de crédit agricole, des assurances agricoles, un renforcement des capacités de prêt agricole, ainsi que l’accès à des fonds de crédit à des taux préférentiels et à des mécanismes de financement mixte (BFF) visant à réduire les taux d’intérêt appliqués aux prêts agricoles.
Selon M. Adam, ce projet devrait profiter à plus de 540 000 petits exploitants agricoles dans les régions du Nord, de Savannah, du Nord-Est, de Bono, de Bono Est et d’Ahafo. Les principales chaînes de valeur ciblées comprennent le manioc, le sorgho, le maïs, le soja, le millet et l’arachide.
Dans l’ensemble, l’AAFORD s’inscrit dans la continuité de nombreuses initiatives précédentes, telles que le programme gouvernemental « Planting for Food and Jobs » (PFJ) et le Système incitatif de finance agricole fondé sur le partage des risques (GIRSAL), mises en œuvre ces dernières années par le gouvernement dans le but d’accroître la productivité du secteur agricole.