Ces derniers mois, plusieurs multinationales, dont Shell et ExxonMobil, ont entrepris de réduire leurs investissements dans le secteur pétrogazier nigérian, citant les défis persistants de l’industrie locale des hydrocarbures.
Le groupe énergétique italien Eni prévoit de céder une partie de ses actifs au Nigeria. Le lundi 4 septembre, la société a annoncé avoir conclu un accord en ce sens avec la société locale Oando.
L’accord, évalué à plus de 500 millions de dollars, implique l’acquisition par la société pétrolière nigériane de la Nigerian Agip Oil Company (NAOC), une filiale d’Eni au Nigeria. La NAOC est engagée dans l’exploration, la production et la distribution de pétrole et de gaz naturel dans le pays.
La NAOC détient une participation de 20 % dans les zones OML 60, 61, 62 et 63 actuellement en production, ainsi que dans les périmètres d’exploration OPL 282 et 135.
Selon Eni, la transaction envisagée avec Oando concerne exclusivement l’ensemble de ce portefeuille d’actifs terrestres, tandis qu’Eni conserve ses participations dans les zones offshore, qui ne sont pas incluses dans la transaction. De plus, Eni prévoit de maintenir sa participation de 5 % dans la coentreprise Shell Production Development Company (SPDC).
Avec cette annonce, la société énergétique italienne se joint à la tendance de désinvestissement observée au Nigeria ces derniers mois par plusieurs multinationales. Cette décision est en grande partie motivée par les actes de vandalisme et le vol de pétrole qui persistent sur les installations de production, entre autres problèmes.
« Eni réduit son exposition à une région difficile confrontée à des problèmes d’approvisionnement en carburant et à d’autres perturbations », a déclaré la banque d’investissement Jefferies dans un commentaire sur l’opération. Cette transaction reste soumise aux approbations gouvernementales et réglementaires.