Le lancement de Nigeria Air, la compagnie aérienne nationale tant attendue, est de nouveau repoussé en raison des nombreux obstacles et retards qui entravent son processus de création, malgré les espoirs d’une révolution dans le secteur de l’aviation civile nigériane.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a pris la décision de suspendre temporairement le processus de création de Nigeria Air, ainsi que la concession des principaux aéroports du pays qui avaient déjà été attribués à des consortiums. Cette décision a été annoncée par le ministre des Transports, Festus Keyamo, qui a expliqué que cette suspension serait suivie d’une série d’audits visant à clarifier les différents contrats conclus dans le cadre de ces projets majeurs du secteur aérien.
Ces projets avaient été élevés au rang de priorités sous le régime précédent de Buhari, avec l’objectif de les accélérer juste avant la passation des pouvoirs, dans l’espoir de les mener à bien. Cependant, après des péripéties prolongées, notamment des désaccords avec les compagnies aériennes privées locales, un avion portant la marque Nigeria Air avait été présenté au public, pour finalement être rapatrié. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un ancien avion d’Ethiopian Airlines précédemment exploité par Malawi Airlines en coentreprise.
De plus, l’attribution de la gestion des aéroports de Lagos, d’Abuja et de Kano avait été approuvée peu de temps avant le départ de Buhari, mais ce processus avait été par la suite invalidé par le Parlement.
Il est important de noter que le Nigeria est sans compagnie aérienne nationale depuis plus de deux décennies. Le pays compte toutefois plus d’une dizaine de transporteurs privés, la plupart d’entre eux opérant principalement sur des vols domestiques. Cependant, certains de ces transporteurs ne respectent pas toujours les normes de sécurité de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale).