La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait potentiellement sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté en créant des emplois et générer des gains supplémentaires de 450 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici 2035, selon la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La CEDEAO a adopté une stratégie régionale visant à accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf et à exploiter les opportunités de croissance et de prospérité qu’offre la région. Dans un communiqué publié le lundi 4 septembre, l’institution a précisé que cette stratégie vise à assurer l’intégration effective des économies ouest-africaines en s’appuyant sur les avancées et les réalisations de l’intégration régionale. Elle vise également à renforcer la coordination entre les États membres concernant leurs stratégies nationales de mise en œuvre de la Zlecaf et à faire de ce marché continental un instrument efficace pour l’autonomisation économique des femmes et des jeunes.
Massandjé Toure-Litse, commissaire aux affaires économiques de la CEDEAO, a déclaré : « La stratégie de la CEDEAO pour la mise en œuvre de la Zlecaf constitue une étape importante dans les efforts de la région pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de la Zlecaf […] La Commission s’engage à travailler avec les États membres pour garantir que la Communauté, ses populations et ses entreprises tirent pleinement parti du marché africain. »
La mise en œuvre de la Zlecaf devrait stimuler considérablement le commerce intra-africain, en particulier le commerce de produits à valeur ajoutée, tout en ouvrant de nouveaux secteurs économiques. Elle pourrait potentiellement sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté grâce à la création d’emplois et générer des gains supplémentaires de 450 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici 2035, selon le communiqué.
En février dernier, vingt-quatre pays et une communauté économique régionale (CER) avaient validé leurs stratégies de mise en œuvre de la Zlecaf, avec neuf stratégies nationales déjà en cours de mise en œuvre, selon le secrétariat de la Zlecaf.
L’Indice d’intégration régionale en Afrique indique que la CEDEAO affiche un score moyen modéré de 0,425, en raison de la faiblesse de son score en matière « d’intégration productive ». Sept des quinze pays membres de la communauté affichent une quasi-absence dans ce domaine, et les performances des pays les plus intégrés, tels que la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal, ne sont pas suffisantes pour compenser cette lacune. Toutefois, la communauté obtient de bons résultats en matière de « libre circulation » avec un score de 0,733 sur 1.
L’augmentation des exportations et importations de biens intermédiaires pourrait permettre à la CEDEAO d’obtenir un meilleur score en matière « d’intégration productive », selon le rapport.