Au Sahel, le Niger occupe une place de grande importance sur l’échiquier stratégique de la Chine, principalement en raison de ses intérêts dans le secteur des hydrocarbures, entre autres domaines.
La Chine affiche une volonté claire de contribuer à la résolution de la crise politique qui sévit au Niger depuis plusieurs semaines. Cette démarche a été mise en lumière lors de la réunion du mardi 5 septembre entre Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre nommé par la junte au pouvoir, et Jing Feng, l’ambassadeur chinois au Niger.
L’ambassadeur chinois a déclaré : « Le gouvernement chinois aspire à jouer un rôle de médiateur et de facilitateur pour parvenir à une solution politique à la crise nigérienne ». Il a souligné le soutien de Pékin à des approches de résolution de crise « à l’africaine ».
Dans un contexte marqué par la menace d’une intervention militaire au Niger, encouragée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les intérêts chinois dans le pays sont soumis à des risques potentiels.
En effet, la Chine a établi une collaboration significative avec le Niger dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment celui des hydrocarbures. La China National Petroleum Corporation (CNPC) est notamment responsable de l’exploitation des réserves pétrolières identifiées dans la région d’Agadem.
De plus, cette entreprise chinoise est engagée dans la construction d’un pipeline de 1 982 km, reliant les réserves de pétrole d’Agadem au port de Sèmè au Bénin. Ces travaux, initialement prévus pour être achevés cette année, risquent de subir des retards compte tenu du contexte politique actuel.