Le Dr Charles Nyaaba (photo), directeur exécutif de l’Association des agriculteurs paysans du Ghana (PFAG), affirme que le gouvernement doit garantir un accès facile à des prêts avec des modalités de remboursement flexibles pour les agriculteurs et investir davantage dans les systèmes d’irrigation.
Il a déclaré que la réduction ou l’absence d’intérêt sur les prêts dans le secteur agricole aiderait les agriculteurs à accumuler de plus grandes superficies de terres, à se permettre d’acheter des intrants agricoles de qualité afin de maintenir et d’accroître la production alimentaire à travers le pays.
Il a fait cette demande à Accra lors de la conférence nationale multipartite sur les impacts du plan de sauvetage du FMI sur le secteur agricole ghanéen.
Il a ajouté que le gouvernement devait augmenter les investissements dans les systèmes d’irrigation, passant de 2 % actuellement à 15 %, pour encourager les agriculteurs à étendre leurs services et à s’orienter davantage vers la production alimentaire.
Le Dr Nyaaba a exhorté le gouvernement à accorder davantage d’attention au secteur agricole afin de stimuler la croissance économique.
Il a souligné que l’accès aux services de mécanisation aiderait les agriculteurs à ne pas dépendre uniquement du travail manuel pour l’agriculture.
De plus, le gouvernement doit créer un environnement propice pour aider les investisseurs privés à investir dans l’agriculture. La création d’une banque agricole centrale aiderait le gouvernement à fournir des prêts aux agriculteurs pour le développement agricole.
« Il faut soutenir les agriculteurs dans le développement des terres, les routes rurales et les infrastructures rurales pour mettre l’agriculture du Ghana sur la voie du développement », a-t-il ajouté.
Il a conseillé au gouvernement de mettre fin aux ingérences politiques, à la corruption et de réduire les lacunes dans le secteur agricole afin de mettre les agriculteurs dans une meilleure position pour une productivité efficace.
Le Dr Nyaaba a conseillé aux agriculteurs de considérer l’agriculture comme une entreprise, d’être crédibles et d’agir avec intégrité.
Les parties prenantes et les agriculteurs, lors de la discussion plénière, ont convenu de collecter des informations et d’enregistrer tous les agriculteurs à l’échelle nationale pour une collecte de données efficace et des pratiques agricoles améliorées.