Le 26 juillet 2023, un coup d’État a renversé le président nigérien, Mohamed Bazoum. En réponse à cet événement, les pays membres de la CEDEAO ont imposé des sanctions à la junte qui a pris le pouvoir, entravant ainsi les activités de transport et de logistique dans la région.
Au Niger, le groupe français Orano a annoncé le début anticipé de ses activités de maintenance sur le site de SOMAÏR. Cette décision découle de la suspension de la production d’uranium due à la pénurie de produits chimiques nécessaires au traitement du minerai.
La société a expliqué que la principale raison de cette situation était « la fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger ». Depuis le coup d’État qui a eu lieu le 26 juillet dernier et a porté au pouvoir une junte, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a imposé plusieurs sanctions au Niger, entravant le transport et la logistique, notamment en fermant la frontière avec le Bénin, un point de passage essentiel pour les marchandises à destination ou en provenance du Niger.
Selon les données de la World Nuclear Association, le Niger représente environ 4% de l’offre mondiale d’uranium, avec une production de 2020 tonnes l’année précédente. Orano est le seul producteur d’uranium du pays, et l’arrêt de ses activités pourrait avoir un impact sur les performances économiques du Niger en 2023.
L’uranium nigérien alimente également le marché de l’énergie en Europe, notamment les centrales nucléaires françaises. Une réduction de l’approvisionnement pourrait donc pousser l’Union européenne à se tourner vers d’autres producteurs, tels que le Kazakhstan, le Canada et l’Australie.