À Lomé, une convention de crédit visant la réalisation d’infrastructures de protection côtière sur une portion du littoral s’étendant de Gbodjomé à Agbodrafo sur 7 kilomètres a été officiellement signée. L’Agence Française de Développement (AFD) a engagé un prêt bonifié de 35 millions d’euros (soit environ 22,9 milliards de Fcfa) pour soutenir ce projet, en complément des efforts déjà déployés par la Banque mondiale à travers le projet WACA ResIP Togo.
La cérémonie de signature de cette convention s’est déroulée en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, et de son homologue de l’Environnement, Katari Foli-Bazi. Du côté français, l’ambassadeur à Lomé, Augustin Favereau, et la directrice de l’AFD au Togo, Zolika Bouabdallah, étaient également présents.
Ce projet a pour objectif de renforcer la résilience des écosystèmes côtiers et des communautés qui en dépendent. Il mettra en place une gestion intégrée et durable des zones situées entre Aného et Gbodjomé, en incluant des investissements dans des infrastructures de protection côtière et de lutte contre les inondations, des solutions fondées sur la nature, un soutien aux structures de concertation locale, ainsi que des activités génératrices de revenus pour les communautés locales.
Le projet comprend également des efforts visant à renforcer le cadre politique et institutionnel lié à la gestion des zones côtières au Togo, notamment par le biais de l’appui aux ministères sectoriels, la création d’un système d’alerte précoce et le soutien à l’observatoire national côtier.
En termes d’impact social, le projet prévoit la création de 2 300 emplois directs, le soutien de 5 000 personnes pour améliorer leurs moyens de subsistance, la restauration de 300 hectares de terres et de mangroves, ainsi que le reboisement de près de 300 hectares.
Le financement de l’AFD complète le projet WACA ResIP Togo en élargissant sa portée à la section de côte Gbodjome-Agbodrafo (7 km) et en renforçant les mesures de lutte contre les inondations. Le ministre Sani Yaya a souligné l’importance cruciale de la lutte contre l’érosion côtière, qui constitue une priorité majeure dans le cadre de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025. Il a également mis en avant les menaces que cette problématique fait peser sur les populations vivant en bord de mer, notamment en ce qui concerne l’agriculture, l’habitat, les infrastructures routières et les entreprises de la zone. La protection de la côte est essentielle pour préserver la capitale et sa périphérie, a-t-il averti. L’appui de l’AFD est donc d’une importance capitale pour relever ce défi.
