Dans sa récente « Note de conjoncture », la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) a dressé le bilan de l’exécution des finances publiques pour le premier semestre de l’année 2023.
Selon ce rapport, les ressources globales se sont élevées à 1 834,8 milliards à la fin du mois de juin 2023, comparativement à 1 644,4 milliards à la même période de l’année précédente. Ces ressources se composent de recettes budgétaires totalisant 1 755,1 milliards et de dons estimés à 79,7 milliards.
En glissement annuel, la Dpee note une augmentation des ressources de 190,3 milliards, principalement en raison de la croissance du recouvrement des recettes fiscales et non fiscales. Les recettes fiscales, évaluées à 1 652,4 milliards, ont bénéficié de la performance des impôts directs, des impôts indirects, des droits de douane, et des droits d’enregistrement. Ces catégories d’impôts ont enregistré des augmentations respectives de 126,9 milliards, 68,8 milliards, 41,3 milliards et 5,5 milliards, atteignant ainsi des montants de 681,0 milliards, 898,2 milliards, 493,8 milliards et 36,4 milliards à la fin de juin 2023.
En ce qui concerne les impôts directs, la performance s’explique principalement par une hausse de 36,7% de l’impôt sur les sociétés, avec un paiement total de 303,2 milliards à la fin du premier semestre 2023, contre 221,8 milliards à la même période l’année précédente. Cette augmentation des recouvrements de l’impôt sur les sociétés provient en grande partie des entreprises du secteur secondaire (+96,0%) et du secteur tertiaire (+31,8%).
Dans le secteur secondaire, la croissance de l’impôt sur les sociétés est principalement attribuée aux sous-secteurs des industries extractives (+306,0%) et du BTP (+25,4%), avec des montants respectifs de 47,9 milliards et 8,2 milliards. Quant au secteur tertiaire, la hausse concerne notamment les sous-secteurs des banques et autres services financiers, des services portuaires et des activités de commerce hors pétrole, avec des augmentations respectives de 10,9 milliards, 7,3 milliards et 5,0 milliards.
Néanmoins, la performance du secteur tertiaire a été atténuée par la baisse de 3,1% de l’impôt sur les sociétés versé par le sous-secteur des télécommunications. En ce qui concerne les taxes sur les biens et services intérieures, elles ont augmenté de 26,4 milliards (+7,0%) par rapport à la période précédente.