Sénégal : le directeur de la Caisse d’Assurance Agricole se veut optimiste

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Dans une interview, le Directeur général de la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS), Mouhamadou Moustapha Fall, explique les raisons de la croissance de l’assurance agricole au Sénégal, malgré des débuts difficiles. Il souligne l’importance de maintenir les efforts de sensibilisation pour changer le comportement des producteurs vis-à-vis de l’assurance.

L’assurance agricole au Sénégal connaît une tendance positive ces dernières années. Le nombre de capitaux assurés et de producteurs assurés augmente, et les partenaires au développement s’intéressent de plus en plus à la CNAAS pour leurs projets. Les banques et les institutions de microfinance rendent également l’assurance agricole obligatoire pour les emprunteurs de crédits agricoles. La CNAAS compte désormais sept agences et quatre bureaux de souscription répartis dans tout le pays.

La gamme de produits d’assurance de la CNAAS s’est diversifiée pour toucher les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs à travers le pays. Il existe deux catégories de produits : la catégorie classique et la catégorie indicielle. La catégorie classique comprend l’assurance perte de récolte, l’assurance mortalité du bétail, l’assurance mortalité de la volaille, l’assurance multirisque exploitation agricole, l’assurance multirisque viande professionnelle et l’assurance pêche artisanale. La catégorie indicielle offre une couverture contre le déficit pluviométrique.

Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent. Les revenus limités des agriculteurs, le faible niveau d’éducation financière, le caractère non obligatoire de l’assurance, et la méfiance envers les compagnies d’assurance constituent des obstacles au développement de l’assurance agricole au Sénégal. Pour surmonter ces obstacles, la CNAAS mise sur la formation, la sensibilisation et la communication pour encourager les producteurs à souscrire à l’assurance.

La CNAAS prévoit d’accroître ses activités de communication pour toucher davantage sa cible et de collaborer avec des partenaires tels que les institutions de microfinance et les projets de développement. Elle envisage également de signer des conventions commerciales avec des agrégateurs tels que les banques, les fournisseurs d’intrants agricoles, etc.

Le numérique est considéré comme un outil clé pour le développement de l’assurance agricole. La CNAAS prévoit de mettre en place un système de transformation numérique pour faciliter les transactions et la diffusion d’informations.

Les téléphones mobiles sont également un moyen prometteur pour diffuser les produits d’assurance, car ils sont largement utilisés par la cible. La CNAAS explore des partenariats avec des opérateurs mobiles et des spécialistes des paiements numériques pour promouvoir la culture de l’assurance, en particulier de l’assurance agricole.

En conclusion, la CNAAS est déterminée à surmonter les défis actuels de l’assurance agricole au Sénégal en renforçant ses efforts de sensibilisation, en tirant parti du numérique et en établissant des partenariats stratégiques pour atteindre sa cible et promouvoir l’importance de l’assurance agricole.

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