La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a pris une mesure significative lors de son Conseil d’administration du 21 septembre en approuvant un financement de 30 milliards de FCFA en faveur de la Côte d’Ivoire. Cette somme sera dédiée à la réalisation du tronçon Bouaké – Kobo, une portion cruciale du projet d’aménagement autoroutier de la route nationale A3, qui relie Abidjan à Ouagadougou. Cette décision s’inscrit pleinement dans la perspective d’une intégration régionale renforcée.
Le 24 août 2023, le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a inauguré la section Tiébissou – Bouaké, qui s’étend sur 96 kilomètres. Cette inauguration a marqué un jalon essentiel dans le développement du projet autoroutier. L’autoroute du nord, avec sa vision d’intégration régionale, renforce la connectivité entre la Côte d’Ivoire et ses voisins septentrionaux. Son objectif principal est de faciliter la circulation le long du corridor reliant le Port Autonome d’Abidjan aux pays enclavés de l’hinterland, notamment le Burkina Faso et le Mali.
La BOAD, dont le siège est à Lomé, a souligné que cette infrastructure jouerait un rôle clé dans la gestion de la croissance du trafic le long de ce corridor stratégique, contribuant ainsi au développement de l’économie nationale.
La section Tiébissou-Bouaké, qui porte à 379 kilomètres le réseau autoroutier ivoirien (le plus important en Afrique de l’Ouest francophone), a été inaugurée avec succès. Fabrice Coulibaly, directeur général de l’Ageroute, a évoqué des négociations en cours pour entamer les travaux sur la section Bouaké – Kanawolo dès 2024.
À terme, cette infrastructure gérée par l’Ageroute permettra de relier Abidjan à Ouagadougou, en passant notamment par Ferkessédougou. Il est également prévu d’aménager la route B309 entre Kanawolo et Korhogo en une voie 2×2.
Du côté du Burkina Faso, un mémorandum d’entente a été signé en juin 2023 avec la société chinoise CCECC (China Civil Engineering Construction Corporation) pour le tronçon Ouagadougou – Bobo Dioulasso. Les autres sections pour atteindre la frontière ivoirienne seront mises en œuvre ultérieurement, selon les autorités ivoiriennes. Cette avancée dans le développement du réseau autoroutier ouest-africain est porteuse de promesses pour la croissance économique et l’intégration régionale de la région.