Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a participé au Forum de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), intitulé « FOCUS PND, » qui s’est tenu le jeudi 21 septembre 2023. L’objectif de cette initiative était de présenter aux entreprises les principaux projets du gouvernement ivoirien afin de susciter leur intérêt pour des investissements dans ces projets.
Lors de cet événement, Ahmed Cissé, président de la CGECI, a souligné l’importance des ressources halieutiques et animales dans l’économie ivoirienne. Il a également mis en avant le rôle crucial du secteur privé pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations alimentaires. Il a précisé que les importations de produits animaux coûtaient à la Côte d’Ivoire plus de 400 milliards de F CFA par an, et que le pays avait dépensé 1 000 milliards de F CFA pour importer des denrées alimentaires en 2021, malgré ses sols fertiles. Il a appelé à inverser cette tendance en faisant appel au secteur privé ivoirien pour accroître la part des ressources animales et halieutiques dans le PIB et contribuer à la transformation structurelle de l’économie.
De son côté, le ministre Sidi Touré a centré son intervention sur cinq points, notamment les potentialités du secteur, la politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026), les mesures et les instruments d’aide à l’investissement privé, ainsi que les opportunités d’investissement dans le secteur.
Il a reconnu que le secteur des ressources animales et halieutiques était sous-exploité et constituait une réelle opportunité d’investissement, notamment pour combler les déficits de production nationale par rapport aux besoins alimentaires. Par exemple, la production nationale ne couvre que 44 % des besoins en viande, 19,1 % des besoins en lait et 16 % des besoins en produits halieutiques. Le gouvernement a mis en place une politique couvrant la période 2021-2025 pour relever ces défis, nécessitant d’importants financements, dont 60 % sont attendus du secteur privé.
Le ministre Sidi Touré a conclu en soulignant que malgré le potentiel important du secteur, la Côte d’Ivoire demeure tributaire des importations massives de produits animaux, et il a encouragé le secteur privé à investir dans ce domaine pour pallier cette problématique.