Au Bénin, suite au tragique incident survenu samedi dernier, lors de l’incendie d’un entrepôt contenant de l’essence de contrebande, qui a entraîné la perte de 36 vies et causé de graves brûlures à 23 personnes, le gouvernement béninois intensifie ses efforts pour réorganiser le secteur et prévenir de futurs incendies mortels. Une première réunion a eu lieu lundi entre le gouvernement et les vendeurs de carburant illicite.
Cette rencontre a rassemblé les principaux acteurs du secteur, marquant ainsi l’engagement du gouvernement envers une solution à cette activité dangereuse et illégale. Le ministre d’État, Romuald Wadagni, avait déjà annoncé samedi, lors de sa visite aux blessés, que le gouvernement chercherait à rendre le secteur plus formel. Une mesure clé consiste à interdire la vente d’essence en bouteille au Bénin, tout en mettant en place un programme de reconversion et de déploiement de mini-stations de carburant.
Le ministre d’État a déclaré : « Une partie des acteurs devra être reconvertie, formée, et offrir des emplois décents pour subvenir aux besoins de leurs familles. Afin de permettre à ceux qui demeurent actifs dans cette activité de le faire en toute sécurité, le gouvernement a commandé l’année dernière près de dix mille mini-stations, dont deux mille sont déjà arrivées et sont en cours d’installation. D’ici 2024, nous aurons ces mini-stations partout dans le pays. »
Le porte-parole du gouvernement a souligné que les acteurs du secteur se montrent disposés à soutenir cette initiative de formalisation. Leur engagement sera rendu public lorsqu’ils s’exprimeront officiellement. Une autre réunion est prévue la semaine prochaine, faisant ainsi suite à celle qui s’est tenue lundi, dans le cadre des efforts continus visant à améliorer la sécurité et à mettre fin à la vente illicite d’essence en bouteille au Bénin.