Un projet de loi récemment adopté par les parlementaires burkinabè inclut désormais les opérations de finance islamique dans le domaine des microfinances. Avant cette modification législative, le Burkina Faso ne comptait qu’une seule institution de microfinance agréée et exclusivement dédiée à la finance islamique.
Les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso ont adopté le 26 septembre un projet de loi visant à modifier la loi n° 023-2009/AN du 14 mai 2009, qui réglemente les systèmes financiers décentralisés. Cette nouvelle norme intègre désormais les opérations de finance islamique et précise les modalités selon lesquelles les microfinances peuvent exercer ces activités, conformément aux directives de la Banque centrale de la sous-région Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Pour la Commission des finances et du budget de l’ALT, cette adoption législative élargira l’offre de financement au bénéfice des entreprises burkinabè. Le ministère de l’Économie, de la Finance et de la Prospective du Burkina Faso a également souligné que l’évolution des activités des microfinances et la recherche d’une meilleure inclusion financière de la population ont mis en évidence la nécessité de créer un environnement favorable au développement de nouveaux produits financiers pour ces institutions.
Auparavant, seule une institution de microfinance avait l’autorisation d’exercer des activités liées à la finance islamique au Burkina Faso. Il s’agissait d’Islamic Finance Group (IFG SA), dont les activités de finance islamique ont été officiellement lancées au début du mois de mai 2023.
En mars 2018, la BCEAO, qui régule le secteur bancaire en Afrique de l’Ouest, avait déjà établi les conditions d’exercice des activités de finance islamique par les systèmes financiers décentralisés de l’Union monétaire ouest-africaine.