Au Nigeria, le poisson demeure la principale source de protéines animales pour la population. Bien que la viande de poulet soit également une source significative, la production de ces deux denrées reste encore insuffisante pour satisfaire les besoins du marché intérieur.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient de débloquer une enveloppe de 78 millions de dollars en faveur de la Community Allied Farmers Association of Nigeria (COMAFAS). Cette annonce a été faite par Massandje Toure-Litse, la Commissaire de la CEDEAO pour les affaires économiques et l’agriculture, le 26 septembre dernier.
Selon les informations relayées par le quotidien local Voice of Nigeria (VON), ces fonds seront utilisés pour subventionner un programme de formation destiné à 150 jeunes agriculteurs travaillant dans les États de Bauchi et du Territoire de la capitale fédérale (FCT) dans les domaines de l’aviculture et de l’aquaculture.
Mme Toure-Litse a expliqué que ce programme vise à renforcer les compétences des jeunes et des femmes agriculteurs, à favoriser leur accès aux ressources et aux marchés, ainsi qu’à les encourager à s’impliquer davantage dans l’agro-industrie.
Elle a souligné : « Les produits issus de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche occupent la deuxième place dans les échanges intracommunautaires, et il est intéressant de noter que le bétail est le produit le plus important. Il est prévu que d’ici 2030, au moins 30 % des jeunes de la sous-région seront employés dans le secteur agricole, ce qui permettra de réduire de 75 % le sous-emploi des jeunes dans les zones rurales. »
Le Nigeria détient le plus grand cheptel avicole d’Afrique de l’Ouest, avec un effectif estimé à plus de 240 millions de têtes en 2021, selon les données officielles. Cependant, le pays ne produit encore que moins de 30 % de sa consommation de viande de poulet, qui est estimée à 1,5 million de tonnes par an. En ce qui concerne l’aquaculture, elle ne couvre qu’environ 27 % de l’offre locale de poissons, évaluée à plus de 1,1 million de tonnes en 2021, selon les données de la FAO.