Lors de la semaine pastorale qui s’est tenue à Abidjan le mercredi 27 septembre 2023, des experts se sont réunis pour discuter des nouvelles stratégies de transhumance du bétail dans la région du Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest.
Les spécialistes ont souligné que le sous-secteur de l’élevage, en particulier l’élevage des ruminants, est caractérisé par des systèmes pastoraux et agropastoraux qui s’adaptent à la saisonnalité des ressources pastorales, qui constituent la principale source de nourriture pour les ruminants.
Pour faire évoluer cette activité d’élevage, de nombreux animaux sont contraints de se déplacer saison après saison sur des distances et des durées variables. Ces déplacements visent à accéder non seulement aux ressources naturelles, mais aussi à des marchés solvables.
Cependant, les experts ont noté que ce système ancien est confronté à des défis majeurs, notamment la rareté des ressources naturelles en raison des changements climatiques, de l’expansion de l’agriculture et d’autres activités humaines. De plus, l’insécurité des biens et des personnes s’est aggravée, ce qui a complexifié les conflits entre les différents acteurs utilisant ces ressources naturelles, en particulier entre les agriculteurs et les éleveurs.
Pour atténuer ces conflits, les intervenants ont rappelé que depuis 2013, les acteurs clés ont initié des concertations régionales de haut niveau visant à promouvoir une transhumance apaisée. Ces initiatives, qui encouragent le dialogue entre les parties prenantes, sont conçues pour produire des informations destinées à orienter les décisions.
Cependant, depuis 2020, ces concertations régionales ont été entravées par les restrictions imposées à la mobilité du cheptel par certains pays et par les mesures prises par les États pour limiter les effets de la pandémie de COVID-19.
Face à ces défis, les acteurs ont développé des stratégies alternatives pour poursuivre leur expérience de dialogue et de concertation. Ils ont également décidé d’intensifier les activités de formation et de sensibilisation, en mettant l’accent sur la pacification et la valorisation des systèmes d’élevage mobiles, compte tenu de la montée de l’insécurité liée au djihadisme.
