Le Salon de l’agriculture et des ressources animales (Sara) a débuté le vendredi 29 septembre 2023 et se poursuit jusqu’au samedi 7 octobre 2023 sur le site des expositions, situé sur la route de l’aéroport Félix Houphouet Boigny. Au cours de cet événement, l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) a présenté la culture hors sol dans son stand lors de la journée du lundi 2 octobre.
Selon les explications du Dr. Brahima Koné, directeur de la formation et de la documentation de l’Anader, la culture hors sol présente des avantages significatifs à différents niveaux. Sur le plan économique, cette technique permet d’économiser l’eau et les engrais, d’augmenter les rendements et de réduire considérablement la main-d’œuvre nécessaire. Cela est rendu possible grâce au système de goutte à goutte qui permet une irrigation directe au pied de chaque plante, réduisant ainsi les pertes d’eau.
Par ailleurs, du point de vue environnemental, la culture hors sol offre plusieurs avantages. Elle élimine les problèmes liés au sol, favorise une gestion efficace de l’eau grâce à l’utilisation de systèmes d’irrigation goutte à goutte, et permet le recyclage en utilisant des matériaux récupérés tels que des bouteilles d’eau et des sacs, ainsi que du compost à base de résidus de récolte et de déchets d’animaux. Cette technique contribue également à la protection de la nappe phréatique en empêchant les résidus d’engrais chimiques d’atteindre directement le sol, tout en réduisant la pression exercée sur les terres arables.
Enfin, du point de vue technique, la culture hors sol simplifie les techniques culturales, améliore la qualité des produits et réduit l’impact environnemental des résidus de pesticides, car elle nécessite peu de produits chimiques. Brahima Koné souligne que cette approche permet de résoudre certaines problématiques auxquelles sont confrontés les producteurs, en particulier l’accès à la terre. Les femmes, en particulier, ont souvent du mal à accéder à des terres fertiles, et même lorsque c’est le cas, des travaux supplémentaires tels que l’irrigation sont nécessaires. La culture hors sol permet d’éviter ces contraintes, réduisant ainsi la pénibilité du travail.
Lors de cette exposition, l’Anader a également présenté la riziculture-pisciculture, une technique qui repose sur la symbiose entre la culture du riz et l’élevage de poissons (rizipisciculture). Dans ce système, le riz nourrit les poissons, et les poissons à leur tour fertilisent le riz. Cette approche novatrice a suscité l’intérêt des visiteurs qui ont afflué vers les stands de l’Anader pour en apprendre davantage.