L’expert Belélé Bationo invite les médias africains à une meilleure prise en charge de la question écologique

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Belélé Jérôme William Bationo, expert en développement et médias pour l’organisation non gouvernementale (ONG) Media in Cooperation and Transition (MICT) basée en Allemagne, partage son expertise dans le domaine du journalisme environnemental et climatique. Ancien journaliste du journal burkinabè Culture & Sciences Infos, il est également consultant et formateur pour diverses organisations, notamment l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, la CENOZO, et IMS, sur des questions liées au développement durable et au changement climatique.

Dans une interview accordée au journal burkinabè Sidwaya, Belélé Bationo explique sa motivation pour se pencher sur le traitement de l’information liée au développement durable et aux enjeux climatiques par les médias au Burkina Faso. Il souligne l’importance fondamentale de cette question et mentionne son expérience en tant que coordonnateur d’un projet média au Burkina Faso pour la GIZ. Durant ce projet, il a travaillé avec plusieurs radios communautaires, ce qui lui a permis de constater les lacunes dans la diffusion d’informations liées à l’agriculture et au développement durable.

En plus de son expérience sur le terrain, Belélé Bationo a suivi un master sur le climat, ce qui l’a conduit à approfondir ses recherches sur le traitement de l’information au Burkina Faso, en mettant l’accent sur le climat et le développement durable. Il considère cette démarche comme un retour aux sources, ayant lui-même travaillé comme journaliste dans différents médias au Burkina Faso.

L’ouvrage qu’il a écrit aborde plusieurs aspects du traitement de l’information environnementale et climatique. Il débute par une rétrospective de l’univers des médias au Burkina Faso, suivi d’une exploration des définitions et des enjeux de l’information climatique et environnementale. Belélé Bationo partage également les résultats de ses recherches sur la perception de ces questions par les populations locales et analyse les données recueillies auprès des médias. Enfin, il évoque des perspectives d’avenir et une technologie innovante appelée Pocket FM, qu’il a contribué à développer.

Concernant le traitement de l’information environnementale et climatique par les médias burkinabè, Belélé Bationo constate que ces questions sont souvent centralisées auprès d’institutions et d’organismes spécialisés, mais qu’elles sont insuffisamment diffusées dans les médias. Il mentionne la nécessité de former les journalistes pour traiter de manière adéquate ces sujets complexes et de les contextualiser pour les rendre pertinents pour le public.

Le faible niveau de couverture des sujets environnementaux et climatiques par les médias burkinabè s’explique, selon lui, par plusieurs facteurs, notamment le manque d’intérêt des médias et des propriétaires de médias pour ces sujets, ainsi que le manque de ressources techniques, financières et humaines. Il estime que les médias devraient trouver des moyens de rendre ces sujets plus attractifs pour les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs.

Belélé Bationo souligne également l’importance des acteurs tels que les ministères, les ONG, les OSC, les institutions régionales et internationales, les instituts de recherche, etc., dans l’accompagnement des médias et des journalistes vers la spécialisation dans le domaine environnemental et climatique. Il encourage la collaboration entre ces acteurs pour faciliter la formation des journalistes et la diffusion d’informations pertinentes.

En ce qui concerne l’avenir du journalisme climatique et environnemental en Afrique, Belélé Bationo est optimiste. Il estime que les enjeux climatiques et environnementaux sont de plus en plus préoccupants et que les solutions pourraient émerger du continent africain. Il encourage les médias à jouer un rôle central dans ces questions.

Pour promouvoir le journalisme environnemental et climatique au Burkina Faso et en Afrique, Belélé Bationo suggère que l’information soit contextualisée pour que les populations se sentent impliquées. Il souligne l’importance de valoriser les connaissances locales africaines et de créer des partenariats entre les médias, la société civile, le secteur privé et les institutions pour partager les ressources et promouvoir une compréhension plus large de ces questions.

Enfin, Belélé Bationo annonce l’organisation de l’Africa Green Week, un événement qui se tiendra du 11 au 14 octobre à Bobo-Dioulasso. Cet événement itinérant réunira des experts, des scientifiques, des populations locales, des agriculteurs, des médias et des activistes pour discuter de la protection de l’environnement, des innovations vertes et des mécanismes d’adaptation au changement climatique en Af

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