La Mauritanie prend des mesures pour identifier les abonnés aux services de télécommunications afin de renforcer la sécurité nationale, alors que les cas de fraudes par le biais de la téléphonie mobile continuent d’augmenter. Jusqu’à présent, les efforts déployés pour lutter contre ce phénomène n’ont pas produit les résultats escomptés, selon l’autorité de régulation des télécommunications.
À partir du vendredi 6 octobre, les opérateurs télécoms mauritaniens Mattel, Mauritel et Chinguitel lancent une opération de « mise en réception » des abonnés non identifiés biométriquement, a annoncé l’Autorité de régulation (ARE). Les abonnés aux services de communication électronique concernés ne pourront recevoir que des appels jusqu’à ce qu’ils se conforment à cette exigence. S’ils ne le font pas avant le 6 décembre, leur service sera définitivement suspendu.
Ces mesures sont mises en place dans le cadre de la mise en œuvre de la décision n° 0038 du Conseil national de régulation (CNR), qui concerne la vente de cartes SIM/USIM en Mauritanie. Adoptée le 6 avril dernier, cette décision stipule que la vente de cartes SIM par les opérateurs télécoms ne pourra se faire qu’après une identification biométrique de l’acheteur. Elle oblige également les opérateurs de télécommunications à réaliser l’identification biométrique de l’ensemble de leurs abonnés dans un délai de six mois.
Les autorités mauritaniennes cherchent ainsi à renforcer la sécurité du pays et de ses citoyens dans un contexte de transformation numérique rapide, marqué par une augmentation des fraudes via la téléphonie mobile. L’ARE estime que les mesures prises jusqu’à présent pour lutter contre les pratiques illicites de vente et de cession de cartes SIM n’ont pas donné les résultats escomptés.
Il convient de rappeler que, selon les dernières statistiques du Conseil national de régulation datant de 2021, la Mauritanie compte 6,57 millions d’abonnés à la téléphonie, qu’il s’agisse de lignes mobiles ou fixes.
