Sénégal : les effets du changement climatique évalués à 8% du PIB en 2030

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Selon une étude menée dans le secteur financier et bancaire, le Sénégal prévoit de subir une perte équivalente à 8 % de son produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030 en raison des impacts du changement climatique, a déclaré jeudi Papa Diallo, fondateur et directeur général de l’Institut supérieur de finance (ISF). Il a souligné que cette tendance est alarmante et que des mesures appropriées doivent être prises pour l’éviter.

Lors d’une conférence de presse précédant un colloque international sur l’incidence du changement climatique sur les secteurs bancaire et financier, Papa Diallo a souligné la nécessité pour les banques et les acteurs du secteur de s’engager dans une voie qui favorise un système financier plus équilibré et axé sur l’aspect humain. Cela implique d’intégrer des aspects de finance sociale, de finance solidaire et de finance environnementale qui placent l’individu au cœur du développement économique et financier.

Papa Diallo a également noté que les banques centrales américaines et européennes n’ont pas suffisamment anticipé les risques climatiques dans le secteur financier, ce qui a contribué à l’augmentation des taux d’inflation. Il a souligné l’importance de converger vers des normes de durabilité qui stabilisent les systèmes financiers tout en influençant les politiques budgétaires et monétaires des États.

Actuellement, la gestion de ces questions semble se faire au jour le jour, sans vision à long terme. C’est pourquoi Papa Diallo a mentionné le rôle de la Banque des règlements internationaux dans l’établissement des normes de gestion financière des banques, selon les normes de Bâle. Il a averti que si l’Afrique ne participe pas activement à la redéfinition de ces normes, les autres banques internationales imposeront leurs propres conditions.

Papa Diallo a souligné l’importance pour l’Afrique de se préparer à affronter les nouvelles normes liées au changement climatique, car le continent risque de subir des conséquences graves bien qu’il ne soit pas le principal pollueur. Il a averti que le changement climatique étendrait la cartographie des risques financiers si les banques ne s’adaptent pas à ces nouvelles réalités.

Il a conclu en prédissant une « reconfiguration totale » des outils financiers pour s’adapter aux nouvelles normes de durabilité liées au changement climatique, tout en rappelant que les normes précédentes, telles que celles de Bâle, n’ont pas pris en compte les risques climatiques, créant ainsi un besoin pressant de réglementation et d’adaptation.

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