La Côte d’Ivoire et le Ghana se sont réunis dans le cadre de l’initiative Côte d’Ivoire-Ghana pour le cacao (Cigci) à Abidjan pour évaluer la mise en œuvre de la Norme Régionale Africaine ARS-1000 et leurs systèmes de traçabilité respectifs. L’objectif est d’ajuster ces éléments essentiels pour garantir une rémunération équitable aux producteurs, comme l’a annoncé une source officielle à Abidjan.
Cet atelier de deux jours, réunissant des représentants de l’organisme de régulation du cacao de la Côte d’Ivoire, le Conseil du Café-Cacao, et du Conseil du cacao du Ghana (Cocobod), vise à partager les avancées réalisées dans leurs systèmes de traçabilité. Les discussions porteront notamment sur le coût de la mise en œuvre, l’utilisation de la Norme Africaine ARS-1000 et la conformité avec le règlement de l’Union européenne sur la déforestation, qui entrera en vigueur à la fin de l’année 2024.
La Norme Régionale Africaine ARS-1000 se concentre sur la production durable de cacao et offre aux entreprises s’approvisionnant en Côte d’Ivoire et au Ghana une preuve de conformité à cette norme. Cela renforcera la crédibilité de leurs efforts de diligence raisonnable et apportera une plus grande transparence.
En ce qui concerne le cacao ivoirien et ghanéen, dont 67 % et 47 % sont actuellement destinés à l’Union européenne, la mise en œuvre de l’ARS-1000 vise à faciliter l’accès au marché européen tout en garantissant des revenus plus élevés aux producteurs. Alex Assanvo, le secrétaire exécutif du Cigci, a souligné l’importance de répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de transparence, de traçabilité et de certification, en alignement avec les préoccupations croissantes pour la durabilité.
L’atelier s’inscrit dans la continuité des groupes de travail techniques d’experts mis en place par le Cigci pour élaborer un Pacte économique pour un cacao durable, visant un mécanisme de prix plus durable à long terme et une rémunération plus équitable pour les producteurs. Le travail sur la traçabilité et les prix s’inscrit dans une démarche plus large visant à renforcer la durabilité de la chaîne d’approvisionnement du cacao.