L’accès au financement demeure un défi majeur pour de nombreux agriculteurs au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Dans ce contexte, il a été préconisé d’explorer des « modèles de financement innovants ». L’exemple évoqué lors du colloque international célébrant les 20 ans de la Politique agricole de l’UEMOA (PAU) concerne le Burkina Faso, où près de 5 millions de producteurs sont en activité.
Il a été avancé que si chaque producteur contribuait avec 1000 Francs CFA par mois, cela représenterait 60 milliards de Francs CFA sur une année. Cette somme pourrait être affectée au financement de l’agriculture dans le pays, notamment pour développer les terres agricoles, car seuls 20 000 hectares sont actuellement aménagés sur un potentiel de 120 000 hectares.
En ce qui concerne les perspectives pour le secteur agricole au sein de l’UEMOA, les acteurs ont insisté sur la nécessité de passer des politiques aux actions concrètes. Ils ont souligné l’importance de faciliter l’accès à des engrais de qualité à des coûts abordables. De plus, la gestion de l’eau a été un sujet de discussion, avec un appel à encourager le secteur privé à investir davantage dans des financements innovants pour soutenir la maîtrise de l’eau.
Enfin, pour stimuler la production agricole, il a été suggéré de renforcer l’encadrement, notamment en mettant à disposition des ingénieurs agronomes dans les zones rurales. Ces mesures visent à favoriser le développement du secteur agricole au sein de l’UEMOA et à améliorer les conditions de vie des agriculteurs de la région.