Le Ghana est devenu le premier producteur d’or en Afrique en 2022, reprenant ce titre à l’Afrique du Sud. Cette dynamique à long terme favorise le Ghana, selon un récent rapport d’Ecofin Pro.
La production d’or ghanéenne est en constante augmentation, passant de 17 tonnes en 1990 à 149 tonnes en 2018. En revanche, la production d’or en Afrique du Sud a diminué progressivement pour tomber à moins de 100 tonnes au cours des trois dernières années, contre 605 tonnes en 1990.
Le rapport suggère que la baisse de performance de l’industrie minière en Afrique du Sud est due à des difficultés d’extraction, des mines vieillissantes et des coûts croissants. De plus, des problèmes logistiques et électriques touchent l’ensemble du secteur minier en Afrique du Sud. La société nationale Transnet, chargée du transport des minéraux vers les ports d’exportation, souffre d’insuffisance de locomotives et de vols massifs de câbles. Les problèmes de fourniture d’électricité ont également affecté les opérations minières, qui fonctionnent actuellement à 20-30% en dessous de leur capacité.
En revanche, au Ghana, bien que la production d’or ait augmenté ces dernières années, le secteur doit encore relever plusieurs défis. La gestion de l’exploitation aurifère artisanale demeure problématique en raison de la présence de nombreux acteurs opérant illégalement. Les autorités ghanéennes tentent de résoudre ce problème en combinant répression, sensibilisation et alternatives pour les mineurs artisanaux.
En ce qui concerne les perspectives de l’or au Ghana et en Afrique du Sud, le Ghana vise à augmenter sa production d’or et mise sur des mesures telles que la création d’un ETF adossé à l’or à la bourse locale, la construction d’une raffinerie et l’utilisation des réserves d’or pour protéger les réserves nationales de change. En Afrique du Sud, le rapport suggère de renforcer la main-d’œuvre, les infrastructures et de résoudre les problèmes de délestage chroniques pour augmenter la contribution du secteur minier au PIB.
