Une douzaine d’experts en eau et assainissement originaires de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Burkina Faso participent à une session de renforcement de leurs compétences sur l’exploitation et la maintenance des stations de traitement des boues de vidange à Dakar, qui a débuté lundi.
Le vice-président de la Commission Assainissement et Environnement de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), Bassirou Sow, a salué cette initiative, soulignant l’importance de la gestion des boues de vidange, un enjeu majeur pour leurs pays. Il a souligné que pendant longtemps, l’assainissement n’a pas été suffisamment pris en compte dans les politiques de développement. Toutefois, il a noté un réveil forcé face aux problèmes actuels, notamment le changement climatique et les Objectifs de développement durable (ODD), qui accordent une importance croissante à l’assainissement.
Bassirou Sow, qui est également conseiller technique du Directeur général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), a indiqué que la gestion des eaux usées et des boues de vidange peut constituer une alternative à la pénurie d’eau. Il a souligné que si ces eaux usées ne sont pas valorisées, la bataille contre la pénurie d’eau sera perdue. Les eaux usées et les boues de vidange offrent des opportunités pour pallier le manque d’eau dans leurs pays.
Le Sénégal a déjà réalisé d’importants progrès dans la gestion des eaux usées et des boues de vidange, avec une vingtaine de stations de traitement de boues de vidange en opération. Le pays expérimente même la transformation des boues de vidange en matières premières.
Cette formation, organisée par l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) en collaboration avec l’ONAS, est dispensée par des experts sénégalais et se déroulera jusqu’à vendredi.