Des femmes rurales paysannes et des transformatrices de poissons des régions du Centre et du Grand Accra ont exprimé leurs préoccupations concernant les coûts excessifs des intrants agricoles tels que les engrais, les herbicides, les produits chimiques de lutte contre les ravageurs et les semences.
Elles se sont également plaintes de l’incursion des exploitants de sable sur leurs terres agricoles, limitant ainsi l’accès aux terres pour la culture des cultures.
Les agricultrices provenaient de Winneba, Nyanyano, Mumford, Apam, Kokrobite, Bortianor, Sege, Afram Plains, Chokor, Ningo, Amasaman et Suhum.
Ces préoccupations ont été soulevées lors de la Journée internationale des femmes rurales de cette année, qui s’est tenue à Kokrobite, dans la municipalité de Ga South, dans la région du Grand Accra, le lundi. L’événement a été organisé par l’Association d’action pour le développement sur le thème « Femmes rurales : Cultiver une bonne alimentation pour tous ».
Les Nations Unies ont fixé le 15 octobre pour célébrer la Journée internationale des femmes rurales afin de mettre en lumière et de promouvoir le rôle fondamental des femmes dans l’agriculture et le renforcement de la sécurité alimentaire dans le monde.
Il s’agissait également de rendre hommage chaque année aux femmes rurales pour leur contribution à la sécurité alimentaire mondiale, à la nutrition et à la réduction de la pauvreté.
Dans une allocution lue en son nom, Mme Mavis Hawa Koomson, la ministre de la Pêche et du Développement de l’aquaculture, a félicité les femmes rurales pour le rôle essentiel qu’elles jouent dans la chaîne de valeur de l’agriculture et pour leur contribution à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies 1, 2, 5 et 14.
Elle a déclaré que 50 % des femmes rurales étaient engagées dans la chaîne de valeur de l’agriculture post-récolte, 28 % dans l’aquaculture et 18 % dans la transformation du poisson, et a donc appelé à leur autonomisation économique.
La ministre a souligné la nécessité de faire participer les femmes rurales aux processus de prise de décision afin que leurs idées et leurs connaissances soient prises en compte pour des interventions et des stratégies politiques efficaces.
Mme Koomson a déclaré que son ministère avait mis en œuvre au fil des années diverses politiques visant à autonomiser les femmes, notamment l’accès à des facilités de crédit, l’accès à la technologie et à l’innovation pour améliorer la transformation du poisson.
Il travaillait également à l’élaboration d’un plan de certification de la pêche sûre et à l’introduction d’une technologie sûre et améliorée pour une production à grande échelle de produits agricoles.
Mme Lydia Sasu, directrice exécutive de l’Association d’action pour le développement, a appelé à un plan de biosécurité de l’aquaculture pour lutter contre les comportements commerciaux qui endommagent l’écosystème.
Selon elle, ce plan devrait garantir que la pisciculture protège les espèces sauvages et favorise des écosystèmes aquatiques sains, productifs et résilients, créant ainsi des emplois et des services domestiques.
Les femmes contribuent à hauteur d’environ 60 % au développement de l’agriculture au Ghana, et la plupart d’entre elles sont des petits exploitants agricoles, dont environ 95 % vivent en milieu rural.
L’événement a été marqué par une exposition de produits primaires et à valeur ajoutée provenant de groupes de femmes agricultrices et de transformateurs de poissons.
