Dans l’espace Ueemoa (Union économique et monétaire Ouest africaine), la production céréalière de la campagne agropastorale 2022/23 a atteint environ 32 millions de tonnes (mt), enregistrant une impressionnante augmentation de 144,91% par rapport à la campagne 2000/2001. Cela représente un taux de croissance annuel moyen de 4,36% sur la période de 2001 à 2022.
L’analyse de la Commission de l’Uemoa concernant les performances liées à la politique agricole de l’Uemoa au cours des deux dernières décennies révèle que le riz et le maïs affichent les taux de progression les plus élevés, avec respectivement 5,89% et 6,46%.
La production de riz est passée de 2,17 millions de tonnes en 2001 à 3,31 millions de tonnes en 2008, et grâce aux incitations à la promotion du riz mises en place après la crise de 2008, elle a atteint 6,82 millions de tonnes en 2021.
Quant à la production de maïs, elle a plus que triplé en l’espace de 20 ans, passant de 2,86 millions de tonnes en 2001 à 4,33 millions de tonnes en 2008, pour ensuite augmenter significativement entre 2008 et 2021, atteignant près de 10 millions de tonnes en 2021.
En 2001, le millet et le sorgho représentaient ensemble 60,90% de la production céréalière. Toutefois, selon la Commission de l’Uemoa, cette part est tombée à seulement 38,17% en 2021, ce qui équivaut à une baisse de 37,32%.
En revanche, la part combinée du riz et du maïs est passée de 38,51% en 2001 à 61,37% en 2021, soit une augmentation de 59,37% sur toute la période d’analyse.
Les rendements du maïs et du riz sont passés de 1,40 tonne par hectare (t/ha) en 2001 à 1,79 t/ha pour le maïs et de 1,96 t/ha à 3,03 t/ha pour le riz.
En ce qui concerne le sorgho et le millet, les rendements sont demeurés faibles, avec des moyennes respectives de 0,70 t/ha et 0,6 t/ha. Le blé a affiché les meilleures performances depuis 2015, avec des rendements moyens de 5,63 t/ha.
Par pays, les augmentations annuelles les plus notables ont été enregistrées en Guinée-Bissau (+12,73%), au Mali (+6,71%), au Sénégal (+5,83%), et au Bénin (+4,65%). Les seules baisses de production se sont produites sur la période de 2008-2014 en Guinée-Bissau (-4,30%) et au Sénégal (-5,34%), ainsi que sur la période de 2014-2022 en Côte d’Ivoire (-6,25%).
La production céréalière est principalement tirée par le Mali (27,76%), le Burkina Faso (19,61%), et le Niger (21,05%), qui ont contribué entre 61,78% et 72,00% de la production céréalière, avec une moyenne de 68,42% entre 2001 et 2022.