Le projet de chemin de fer SGR, en cours de développement depuis 2006, vise à doter le Nigeria d’un réseau ferroviaire à écartement standard d’environ 2 788 km.
Le Nigeria peut à nouveau compter sur la Chine pour financer la construction des lignes ferroviaires à écartement standard Abuja-Kano et Port Harcourt-Maiduguri, dont les travaux avaient été suspendus suite au désistement des bailleurs chinois.
D’après Stanley Nkwocha, le chargé de presse de la présidence nigériane, ces engagements ont été pris lors d’une récente rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le vice-président nigérian Kashim Shettima, qui a eu lieu en marge du 3ème forum « La Ceinture et la Route ».
Il convient de rappeler que la Exim Bank de Chine, initialement responsable du financement à hauteur de 85% des travaux budgétisés à 8,3 milliards de dollars, s’était retirée du projet en 2020. Cela avait contraint le gouvernement nigérian à entamer des négociations avec la Standard Chartered Bank.
Les deux tronçons concernés font partie du projet de ligne ferroviaire SGR Lagos-Kano, qui vise à relier le centre-ville de Lagos aux régions septentrionales du pays. Une extension future est prévue jusqu’à la ville de Maradi, située dans le Centre-Sud du Niger. Deux branches du réseau, à savoir les axes Abuja-Kaduna et Lagos-Ibadan, sont déjà achevées et opérationnelles.
À terme, le projet SGR permettra aux autorités nigérianes de connecter les principaux pôles de production non pétroliers du pays, notamment les régions agricoles, aux infrastructures portuaires. Sa mise en œuvre contribuera également à réorienter une grande partie du trafic de marchandises en transit vers le Niger, actuellement capté par les ports voisins de Cotonou, Lomé et Tema, en raison de la congestion des ports nigérians et du manque d’infrastructures logistiques pour les pré-acheminements et post-acheminements.
