Un éventail du secteur privé ghanéen a proposé des projets de durabilité et d’adaptation climatique verts qui permettraient au pays d’accéder au Fonds vert pour le climat mondial (GCF).
Les propositions sont regroupées en quatre domaines, comprenant l’amélioration des systèmes alimentaires agricoles, la gestion des déchets et le recyclage, la remise en état des terres dégradées et la restauration des ressources côtières.
Le GCF est un fonds mondial mis de côté pour permettre aux pays, en particulier les pays à revenu faible et intermédiaire, d’accéder à des financements pour mettre en œuvre des projets liés au climat.
Les participants du secteur privé étaient issus du secteur financier, du secteur de l’économie circulaire et de la bioéconomie, des institutions de recherche et du secteur agricole, entre autres.
Ils ont été constitués lors d’un atelier de deux jours organisé par l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI) et le Consortium des centres de recherche agricole internationaux en partenariat avec Ecobank et la Banque de développement agricole.
Madame Pâques Sidonie Kouam-Gwet, responsable des investissements régionaux pour l’Afrique au GGGI, a déclaré que l’atelier visait à renforcer la capacité du secteur privé ghanéen à développer des concepts de projets pour accéder à des ressources de financement climatique appropriées.
« Nous pensons que le gouvernement ne peut pas le faire seul, c’est pourquoi nous avons décidé de mobiliser le secteur privé pour qu’il apporte sa contribution. De cette manière, il peut s’impliquer et soutenir les projets ainsi que les communautés. »
« À travers cela, nous comprendrons les besoins et les défis auxquels le pays est confronté en matière de mobilisation de ressources vertes », a-t-elle ajouté.
Madame Kouam-Gwet a déclaré qu’ils allaient développer les propositions en note conceptuelle au cours des trois à six prochains mois en vue de leur soumission au GCF et à d’autres fonds internationaux pour le climat.
Monsieur Robert Mensah, économiste principal, Unité des ressources naturelles, de l’environnement et du climat au ministère des Finances, a déclaré que les défis climatiques menaçaient la réalisation des objectifs de développement durable et de réduction de la pauvreté.
« Compte tenu de l’impact plus large du changement climatique, il faut proposer des formations pour inclure l’ensemble de la société, c’est-à-dire le secteur privé, les médias, les organisations non gouvernementales et, surtout, les communautés », a-t-il souligné.
Monsieur Mensah a déclaré que le secteur privé avait un rôle énorme à jouer dans les investissements et les innovations technologiques qui sous-tendraient une croissance à faibles émissions de carbone.
« Le secteur privé ghanéen doit comprendre comment le changement climatique affecte les bénéfices, par exemple, comment l’efficacité énergétique réduit le coût des affaires et comment s’engager au mieux avec des concepts complexes pour les marchés du carbone », a-t-il ajouté.