Afrique de l’Ouest : contribution d’experts en faveur de l’agroécologie

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L’automne 2023 s’annonce comme l’un des plus chauds jamais enregistrés, avec des records de température battus à travers le monde. En Afrique de l’Ouest, les agriculteurs sont confrontés à des sécheresses fréquentes liées au phénomène El Niño, amplifié par le réchauffement de l’océan Pacifique. Pour ces agriculteurs, l’adaptation au changement climatique est devenue une urgence, tout comme l’augmentation de la production agricole pour répondre aux besoins d’une population en croissance.

Pour favoriser cette adaptation, certaines pratiques agroécologiques ancestrales sont réintroduites, notamment l’association du niébé, une légumineuse, avec le mil, une céréale couramment consommée dans la région. Une récente étude a montré que cette approche peut rendre les terres plus productives lorsque la céréale et la légumineuse sont cultivées ensemble, en particulier lorsque des engrais minéraux sont également utilisés.

L’association du niébé et du mil est efficace car ces deux cultures sont complémentaires. Le niébé fixe l’azote de l’air dans ses tissus végétaux grâce à une symbiose avec des bactéries du sol, ce qui permet à l’azote de rester disponible pour la céréale, favorisant ainsi une productivité accrue de la terre. En moyenne, cette approche peut produire 30 % de rendement en plus par rapport à des cultures séparées.

Cependant, les agriculteurs traditionnels de la région n’utilisent généralement que très peu d’engrais minéraux, ce qui limite les avantages de cette pratique. Une étude a montré que l’utilisation d’engrais azotés peut maintenir la productivité de la terre tout en augmentant la production globale.

Des expériences menées au Sénégal ont confirmé ces résultats. Les cultures de mil et niébé associées ont montré une productivité accrue avec l’utilisation d’engrais minéraux, même en présence de stress hydrique. Cette approche agroécologique apparaît prometteuse pour intensifier la production agricole de manière durable, offrant ainsi une solution face au changement climatique.

Des modèles de simulation sont en cours de développement pour évaluer les performances de cette méthode dans un contexte de variations climatiques plus larges. Ces résultats prometteurs soulignent l’importance de l’association entre céréale et légumineuse pour l’adaptation au changement climatique.

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