Le Burkina Faso, qui a été durement touché par une crise sécuritaire au cours des dernières années, s’est lancé dans une démarche d’urbanisation accélérée et mise sur le développement des villes secondaires ainsi que sur l’autonomisation des femmes pour renforcer sa résilience et son inclusion économique.
Le ministre burkinabé de l’Économie, Aboubakar Nacanabo, et la Directrice des Opérations pays de la Banque mondiale, Clara Ana De Sousa, ont récemment signé deux accords de financement d’une valeur totale de 263,8 millions de dollars à Ouagadougou. La cérémonie a été diffusée, entre autres, par le Service d’Information Gouvernemental (SIG).
Ces accords, qui seront octroyés sous forme de prêts, sont destinés à financer le Projet de Mobilité et de Développement Urbain des Villes Secondaires (PMDUVS) ainsi que le Projet Régional d’Autonomisation des Femmes et de Dividende Démographique Plus (SWEED+).
Depuis le début de l’année 2023, la Banque mondiale a accordé des prêts au Burkina Faso pour soutenir la relance de son économie. Le pays sahélien a été fortement affecté par une crise sécuritaire qui a mis à mal ses ressources budgétaires au cours des cinq dernières années. Dans le but d’accélérer son développement, d’importantes initiatives ont été lancées.
Ces derniers mois, les autorités burkinabés ont entrepris une vaste opération visant à reprendre le contrôle de vastes zones du pays qui étaient assiégées par des groupes terroristes. Cette situation a entraîné une augmentation de la pauvreté et le déplacement massif des populations vers les grandes capitales. Les autorités estiment que la mise en œuvre de ces deux projets revêt une importance cruciale pour le pays, car ils devraient contribuer à répondre aux besoins prioritaires des populations urbaines et rurales, en particulier les plus vulnérables.
Le projet de mobilité, doté d’un financement de 193,9 millions de dollars, vise à améliorer la mobilité urbaine, l’accès aux services de base et aux opportunités économiques. Il renforcera également les capacités de gestion urbaine dans des villes secondaires telles que Kaya, Ouahigouya et Bobo-Dioulasso.
Le Projet Régional d’Autonomisation des Femmes, financé à hauteur de 71,9 millions de dollars, a pour objectif d’accroître l’accès des filles et des femmes à l’apprentissage, aux opportunités économiques et aux services de santé. Sa durée de mise en œuvre est de cinq ans.